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L'appétit pour le risque revient, les techs en soutien

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé mercredi dans le vert, les actions, technologiques en tête, profitant d'une trêve dans la guerre commerciale et d'un regain d'optimisme pour la croissance mondiale.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,46% à 5.447,44 points. Le Footsie britannique a pris 0,65% et le Dax allemand 0,82%.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,80%, le FTSEurofirst 300 de 0,62% et le Stoxx 600 de 0,54%.

Le compartiment technologique s'est distingué avec un bond de 2,53% grâce notamment au très bon accueil réservé aux résultats d'Ericsson (+8,52%) et d'ASML (+8,14%).

A Paris, STMicroelectronics (+3,08%) a profité du mouvement pour signer la plus forte hausse du CAC.

La plus nette progression de l'indice large parisien SBF 120 est pour Ubisoft, qui a grimpé de 4,04% après avoir fait état de performances trimestrielles saluées par les analystes et maintenu ses prévisions pour le reste de l'année.

BIOMÉRIEUX SOUFFRE

Contre la tendance, BioMérieux, lanterne rouge du SBF 120, a reculé de 4,91% après des résultats trimestriels jugés décevants.

Le secteur automobile a gagné 1,14% sur fond d'apaisement relatif des tensions commerciales internationales.

Les investisseurs espèrent beaucoup de la rencontre prévue le 25 juillet à Washington entre le président de la Commission européenne et Donald Trump pour discuter des relations commerciales. Jean-Claude Juncker devrait notamment tenter de persuader le président américain de renoncer à sa menace de taxer les importations de voitures européennes.

Du côté des indicateurs, l'inflation dans la zone euro au mois de juin a été confirmée à 2%. Au Royaume-Uni, en revanche, elle est ressortie inférieure aux attentes, ce qui fait reculer la livre sterling et les rendements obligataires britanniques. Cela complique en effet la tâche de la Banque d'Angleterre, même si les investisseurs s'attendent toujours en majorité à un relèvement de taux le mois prochain.

La tendance en Europe a été soutenue également par la faiblesse de l'euro sur fond de renforcement généralisé du dollar. La monnaie unique est revenue à 1,1644 dollar.

POWELL FAIT GRIMPER LE DOLLAR

Le billet vert, qui a touché un plus haut de six mois face au yen, avance de 0,2% face à un panier de devises de référence.

La devise américaine a profité des déclarations de Jerome Powell, mardi devant le Sénat américain puis mercredi devant la Chambre des représentants. Le président de la Réserve fédérale s'est dit une nouvelle fois optimiste pour la croissance économique des Etats-Unis en dépit des incertitudes liées aux tensions commerciales.

La confiance de Jerome Powell a alimenté mardi les anticipations portant sur deux nouvelles hausses de taux cette année aux Etats-Unis, ce qui a porté le rendement de l'emprunt d'Etat américain à deux ans à un plus haut de près de dix ans, à 2,624%. Il s'apaise mercredi, de même que la plupart des rendements obligataires de référence.

Le patron de la Fed s'est fait l'écho en outre des inquiétudes des milieux d'affaires concernant la montée du protectionnisme.

Signe du regain d'appétit pour le risque et conséquence de la hausse du dollar, l'or a touché mercredi un creux d'un an, à 1.223,50 dollars l'once.

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street évoluent en ordre dispersé malgré une progression de plus de 3% pour Morgan Stanley après des résultats trimestriels bien accueillis.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut se stabilisent malgré l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

La production américaine de pétrole brut a atteint la semaine dernière le cap des 11 millions de barils par jour (bpj) pour la première fois, conséquence du boom du pétrole de schiste, selon le département de l'Energie. Ce chiffre, s'il est confirmé par les données mensuelles, placera les Etats-Unis au deuxième rang mondial des pays producteurs, juste derrière la Russie.

(Édité par Véronique Tison)