L'antibiorésistance pourrait être la première cause de mortalité en 2050
“Les antibiotiques, c’est pas automatique.” Depuis plusieurs années, les autorités de santé nous le répètent : ces traitements ne sont pas à prendre à la légère, et ne doivent pas être avalés systématiquement. Pourquoi ? Parce que les bactéries qu’ils sont censés combattre arrivent à les rendre inefficaces. C’est la fameuse antibiorésistance. “C’est le phénomène par lequel les bactéries acquièrent la capacité à survivre et à se multiplier lorsqu’elles sont exposées à des molécules qui ont normalement un effet délétère sur elles”, définit Philip Supply, directeur de recherche CNRS à l’Institut Pasteur de Lille, contacté par Ça M’intéresse. “Par ce terme, on entend que les humains ne seront bientôt plus capables de se protéger contre certains microbes et qu’ils n’auront plus de molécules de réserve, comme les antibiotiques, pour se prévaloir contre eux”, complète sa consœur, le Dr Véronique Eparvier, directrice de Recherche au CNRS, de l’Institut de Chimie des Substances Naturelles.
Le développement des antibiotiques au XXe siècle a considérablement changé la société. Des maladies mortelles pour l’Homme sont devenues bénignes. Et voilà que le cours des choses pourrait s’inverser. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’antibiorésistance est l’une des dix plus grandes menaces pour la santé humaine. Elle pourrait devenir la première cause de mortalité dans le monde à l’horizon 2025, dépassant le cancer, d’après un récent article du Centre national de la recherche scientifique (...)
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