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L'annonce du protocole sanitaire à l'école à la veille de la rentrée ne passe pas

Le fait que Jean-Michel Blanquer ait dévoilé le nouveau protocole sanitaire un dimanche après-midi à la veille de la rentrée scolaire a été mal reçu par les syndicats enseignants et l'opposition. (Photo: Photo Reuters de Gonzalo Fuentes & Captures d'écran Twitter)
Le fait que Jean-Michel Blanquer ait dévoilé le nouveau protocole sanitaire un dimanche après-midi à la veille de la rentrée scolaire a été mal reçu par les syndicats enseignants et l'opposition. (Photo: Photo Reuters de Gonzalo Fuentes & Captures d'écran Twitter)

CORONAVIRUS - L’annonce était attendue depuis plusieurs jours, elle est finalement arrivée à 16h21 dans un article du Parisien. Ce dimanche 2 janvier, à la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a précisé le nouveau protocole sanitaire qui accompagnera les petits Français et leurs enseignants face à la propagation du variant Omicron pour cette rentrée.

Un dispositif, sans grands changements mais marqué par un nouveau protocole de dépistage pour les élèves et les professeurs, détaillé dans le cadre d’une interview publiée à quelques heures seulement du retour en classe, ce qui n’a pas du tout été apprécié par les syndicats de l’enseignement. “Le gouvernement décide une nouvelle fois de jouer avec les nerfs des enseignants et enseignantes. Ras le bol!”, s’agace par exemple l’antenne parisienne du SNUipp-FSU sur Twitter.

Après avoir finalement partagé un résumé du protocole sanitaire sur son compte, dimanche en fin d’après-midi, Jean-Michel Blanquer est revenu ce lundi 3 janvier sur la polémique suscitée par une annonce jugée tardive. Invité sur LCI, le ministre estime que “c’est un processus qui ne peut pas être autrement si on veut être le plus proche de la réalité”. Pas sûr que la justification suffise à calmer la colère du corps enseignant, partagée par une partie de l’opposition.

“Parents, profs, élus, débrouillez-vous”, constate par exemple la députée LR des Yvelines Sophie Primas. “Un sens de l’anticipation et de l’information inégalé, bravo Jean-Michel Blanquer”, complète Guillaume Gontard, le patron des sénateurs écologistes.

Dans la même veine, l’adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris Ian Brossat, le président socialiste de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel ou le sénateur communiste dionysien, Fabien Gay, y vont tous de leur commentaire acerbe sur ce timing pour le moins serré.

Et que dire de ceux qui seront chargés d’expliquer et d’accompagner la mise en œuvre du nouveau protocole. Sur les réseaux sociaux, de nombreux enseignants et parents d’élèves ont regretté l’annonce un dimanche après-midi du dispositif.

Certains vont même jusqu’à comparer le ministre à un élève qui aurait attendu le dernier moment pour faire ses devoirs, en dépit des deux semaines de vacances qui viennent de s’écouler.

Par ailleurs, alors que de nombreux observateurs pestaient sur le fait que le protocole ait été communiqué au moyen d’un article payant sur le site du Parisien, celui-ci a finalement été rendu accessible sur le site du ministère de l’Éducation. Le tout renforcé par une très longue FAQ.

À voir également sur Le HuffPost: À l’école, c’est la fin de la règle “un cas positif = une classe fermée”, annonce Jean-Michel Blanquer

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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