L'ancienne Miss France Maeva Coucke dénonce le cybersexisme dont elle est victime
Maëva Coucke, Miss France 2018, dénonce le cyberharcèlement et le cybersexisme dont elle est victime depuis son élection dans Dans les yeux d’Olivier, une émission diffusée ce mercredi 22 janvier sur France 2.
"C'est la première fois qu'une Miss en parle ouvertement, et avec du recul", commente-t-elle dans les colonnes de La Voix du Nord. "J'ai envie d'aider à la sensibilisation au cyberharcèlement."
Précisant que "ce n'est pas un sujet à prendre à la légère", et que "des victimes se suicident", Maëva Coucke ajoute que les gagnantes du concours Miss France, bien que surexposées médiatiquement, ne sont pas préparées "à ça".
Un phénomène qui s'aggrave
"J'ai accompagné les candidates en Côte d’Ivoire (en 2024, ndlr), et je les ai prévenues que la victoire s’accompagnerait d'une vague de haine. Mais je leur ai surtout dit que ce serait la plus belle année de leur vie", a-t-elle développé avant d'ajouter:
"On ne peut pas normaliser ça (le cyberharcèlement), l'accepter d'autant que ça s'aggrave. Nous, on pensait avoir atteint le sommet avec Ève Gilles, et on se rend compte que non avec Angélique (Angarni-Filopon, Miss France 2025, ndlr), où se mêlent les propos racistes. On n’est pas préparé à ça."
Maëva Coucke se rappelle avoir reçu "beaucoup de critiques" le soir de son élection. "On me balançait les critiques (manche à balai, squelette) auxquelles j'avais dû faire face au collège. C'étaient des années très difficiles."
"Je n'étais pas à l’aise avec mon corps", poursuit-elle. "Et là, ça ne venait plus d'enfants, mais d'adultes. J'ai eu l'impression d'un vrai retour en arrière (...) Je sais qu'en prenant la parole (dans l'émission Dans les yeux d’Olivier, ndlr), je vais me reprendre une vague derrière."
"Les insultes sont devenues rares"
L'ancienne Miss a aussi été victime de cybersexisme. Depuis son élection, elle ne cesse de recevoir "des photos et des vidéos d'hommes déplacées". "En devenant une personnalité publique, on découvre que beaucoup de personnes sont malsaines."
Sur Instagram, où elle excerce son métier d'influenceuse, elle a mis "des filtres à partir de mots-clés (...) pour limiter le cyberharcèlement". "Mais ma communauté qui me suit est bienveillante. Les insultes sont devenues rares", se réjouit-elle.
Plusieurs Miss ont été victimes de cyberharcèlement. Eve Gilles, Miss France 2024, a été critiquée et harcelée sur les réseaux sociaux, au sujet de sa coupe de cheveux et de son physique.
Miss France 2025, Angélique Angarni-Filopon, est elle visée depuis son élection mi-décembre par des commentaires haineux sur les réseaux sociaux. "Les Miss, on prend cher", avait-elle regretté sur le plateau de Quelle époque!, le 4 janvier dernier.