Lancée avec succès, la mission privée Polaris Dawn vise plus loin qu’aucun vol habité depuis 1972

“Envoie-nous, SpaceX”, a déclaré le milliardaire Jared Isaacman juste avant de partir “une seconde fois dans l’espace”, relate The New York Times. La mission Polaris Dawn, qu’il commande et finance en collaboration avec la société d’Elon Musk SpaceX, a été lancée mardi 10 septembre, en Floride. Elle avait été reportée à cause d’une fuite d’hélium, fin août, puis des conditions météo.

Outre Jared Isaacman, fondateur de l’entreprise de traitement des paiements Shift4, on compte dans l’équipage son ami Scott Poteet, ancien de l’US Air Force, ainsi que deux ingénieures de SpaceX, Anna Menon et Sarah Gillis, précise le New York Times.

Cette mission de cinq jours “posera certains jalons pour les vols privés dans l’espace, avec la première sortie extravéhiculaire menée par des astronautes non professionnels, ainsi que le voyage le plus éloigné de la Terre qu’ait entrepris quiconque depuis les alunissages de la NASA il y a plus de cinquante ans”.

Avec une altitude maximale de 1 400 kilomètres depuis la surface terrestre, Polaris Dawn battrait même de peu le record de 1966 pour un vol en orbite.

Une sortie risquée

Moment culminant du voyage, la sortie de la capsule, prévue jeudi, sera aussi “l’un des ‘spacewalks’ les plus risqués jamais tentés”, note le magazine New Scientist. Contrairement à ce qui se passe dans les sorties extravéhiculaires récentes, l’intérieur du vaisseau va être entièrement dépressurisé pendant environ deux heures.

Pour cette sortie, “SpaceX a conçu un nouveau costume spatial”, ajoute El País, pouvant servir aussi à l’intérieur du vaisseau, auquel le relie un cordon ombilical rappelant “les débuts de l’ère spatiale”.

Préparer de futurs voyages

De nombreuses expériences sont également programmées pour “étudier les effets du rayonnement spatial sur le corps humain”, afin de préparer “les futures missions de longue durée destinées à revenir à la Lune durant la prochaine décennie”, simple étape en vue du rêve d’Elon Musk : envoyer un jour quelqu’un sur Mars.

“Dernier grand défi”, complète le journal espagnol : devenir “le premier vaisseau transportant des astronautes à tester des communications par laser, en utilisant le réseau de satellites Starlink de SpaceX”, ce qui pourrait améliorer la communication avec les astronautes.

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