Lampedusa : Ursula Von der Leyen avec Giorgia Meloni dimanche sur l’île où la pression migratoire est énorme
EUROPE - Le rendez-vous est donné dimanche 17 septembre. La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen va se rendre avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni sur l’île de Lampedusa où des milliers de migrants sont arrivés depuis le milieu de la semaine.
La dirigeante italienne d’extrême droite avait appelé à l’Europe à l’aide pour faire face à une situation quasiment ingérable. « La pression migratoire que l’Italie est en train de subir depuis le début de l’année est insoutenable. Elle est fille d’une conjoncture internationale difficile », avait-elle déclaré dans un message publié ce vendredi.
Giorgia Meloni avait demandé à Ursula Von der Leyen de venir à Lampedusa constater la situation et au président du Conseil européen, Charles Michel, de mettre la question migratoire à l’ordre du jour du sommet de l’UE en octobre, tout en annonçant que son gouvernement avait l’intention de prendre des mesures extraordinaires.
Jamais la situation n’a été aussi compliquée sur l’île italienne située dans la Méditerranée entre Malte et les côtes africaines. Environ 8 500 personnes sont arrivées en trois jours à bord de 199 bateaux, soit plus que la population locale. Alors que la capacité d’accueil du centre d’urgence de la Croix rouge est de 400 personnes, des milliers de personnes ont été contraintes de dormir en plein air, dans la rue.
Macron rappelle la solidarité européenne
Si le vice-premier ministre Matteo Salvini a dénoncé « un acte de guerre » en parlant de ces arrivées, la situation a surtout déclenché une crise diplomatique en Europe. L’Allemagne refuse en effet d’accueillir des migrants, estimant que l’Italie ne remplit pas sa part des obligations européennes. Alors qu’il est pressé par l’extrême droite à ne pas accueillir un seul migrant, Emmanuel Macron a rappelé le principe de solidarité européenne. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a prévu de nouvelles réunions ce samedi avec ses homologues italien et allemand.
« L’heure est d’abord à la solidarité avec l’Italie, à la mobilisation aussi de l’Union européenne », a de son côté déclaré ce samedi Élisabeth Borne. La Première ministre a également indiqué sur BFMTV qu’Emmanuel Macron allait s’entretenir sur le sujet avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, sans plus de précisions.
« Quand on a des combattants de la liberté, des gens dont la vie est menacée dans leur pays, évidemment, il faut continuer à les accueillir », a fait valoir Élisabeth Borne, interrogée en marge des journées du patrimoine à Matignon. « Ensuite, il faut aussi voir l’inquiétude qu’il peut y avoir (...) à voir arriver ces vagues de migrants. Il faut qu’on réponde à l’ensemble de ces situations », a-t-elle ajouté.
À voir également sur Le HuffPost :
Le compagnon de Giorgia Meloni critiqué après des propos sur un viol en réunion qui émeut l’Italie
Au Parlement européen, cette commissaire fait du tricot pendant le discours d’Ursula von der Leyen