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L'ambassade de France en Centrafrique prise à partie par des manifestants

Face à l'approche de la rébellion, une foule s'est attroupée autour des représentations américaine et française pour reprocher à Paris et Washington de ne pas intervenir.

Plusieurs centaines de manifestants proches du pouvoir ont lancé mercredi des projectiles sur l’ambassade de France à Bangui, après avoir observé un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis, pour dénoncer la passivité de l’ancienne puissance coloniale devant l’avancée d’une coalition rebelle qui s’est emparée d’une partie du pays.

«Nous sommes ici à l’ambassade de France, parce que c’est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n’a plus besoin de la France, la France n’a qu'à prendre son ambassade et partir», a affirmé une manifestante. «La France n’a pas respecté la convention de défense entre elle et la République Centrafricaine. Nous dénonçons cette attitude», a pour sa part déclaré un étudiant qui a requis l’anonymat. Durant la manifestation, plusieurs jeunes ont jeté des projectiles sur les locaux de l’ambassade dont certains ont cassé des vitres, ainsi que sur la représentation d’Air France. Auparavant, les manifestants, membres d’associations proches du Kwa Na Kwa (le parti du président François Bozizé), ont observé un sit-in devant l’ambassade des Etats-unis. Munis de sifflets et de branches de palmiers, ils ont scandé en sango, la langue nationale : «i yé gui siriri» (nous voulons la paix, non à la guerre).

Drapeau enlevé et emporté

L’ambassadeur de France a protesté contre la manifestation qu’il a qualifiée de «particulièrement violente». «Ce matin, une manifestation violente s’est déroulée devant l’ambassade des Etats-unis d’Amérique, et s’est prolongée par une manifestation particulièrement violente devant la chancellerie de France, avec des jets de projectiles, avec des bris de vitres. Le drapeau français a été descendu de son mât et emporté par des manifestants», a déclarté l’ambassadeur Serge Mucetti. «Cette situation est totalement (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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