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L'allemand Merck ne veut pas céder sa filiale santé grand public

Le groupe allemand Merck KGaA compte conserver sa filiale santé grand public, laquelle pourrait réaliser cette année un chiffre d'affaires de l'ordre du milliard de dollars (800 millions d'euros). /Photo d'archives/REUTERS/Alex Grimm

par Ben Hirschler

LONDRES (Reuters) - Le groupe allemand Merck KGaA a dit vendredi qu'il comptait conserver sa filiale santé grand public, laquelle pourrait réaliser cette année un chiffre d'affaires de l'ordre du milliard de dollars (800 millions d'euros).

Le segment de la pharmacie sans ordonnance a subi une vague de consolidation cette année et une opération de 17 milliards de dollars en vue de racheter Sigma-Aldrich, un équipementier des laboratoires, a amené certains banquiers à penser que le groupe pharmaceutique pourrait envisager de vendre sa filiale grand public.

"Nous voulons vraiment conserver cette activité", leur a répondu la présidente du directoire de Merck Consumer Health Uta Kemmerich-Keil vendredi à Londres. "Notre stratégie est purement de croissance et d'ici la fin de l'année nous aurons atteint, espérons-le, le milliard de dollars de chiffre d'affaires".

Cette division est plus petite que les autres divisions de Merck qui vendent des médicaments sur ordonnance, de la chimie de spécialité et des équipements de laboratoire, mais elle compte quelques marques bien implantées comme les vitamines Seven Seas et les probiotiques Bion.

Elle a également bénéficié en janvier du transfert, en provenance de la filiale Merck Serono, des traitements des douleurs musculaires et des diarrhées Neurobion et Floratil.

Uta Kemmerich-Keil a dit qu'elle voulait au moins trois grandes marques avec une part de marché minimale de 3% dans certains pays clés, comme le Brésil, où l'automédication est très en faveur.

Cela pourrait passer par de petites acquisitions ou des accords de licence, mais la division ne ressent pas la nécessité de faire un gros achat, a-t-elle observé, même si de grands groupes comme Bayer ou GlaxoSmithKline ont décidé de développer leur présence dans le marché des médicaments sans ordonnance.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Juliette Rouillon)