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L'Allemagne accepte de soutenir militairement la France

Angela Merkel salue des militaires allemands devant la chancellerie, à Berlin, le 12 janvier.

Angela Merkel, attendue mercredi soir à Paris, vient avec l'engagement d'envoyer «prochainement» jusqu'à 650 hommes au Mali, afin de soulager l'effort militaire français sur les théâtres extérieurs.

Angela Merkel, qui doit rencontrer François Hollande mercredi soir à Paris, ne vient pas les mains vides. Elle avait assuré que «si un engagement supplémentaire [de l’Allemagne contre le terrorisme, ndlr] est nécessaire, nous ne dirons pas non». Mercredi matin, la ministre de la Défense Ursula von der Leyen a précisé les contours de cet engagement supplémentaire. L’Allemagne enverra «prochainement» jusqu’à 650 hommes au Mali, selon la ministre.

A défaut d’intervenir directement contre Daech, Berlin renforcera donc son engagement sur d’autres terrains pour soulager la France. Davantage de soldats allemands devraient participer à la mission onusienne de maintien de la paix dans le nord du Mali. Dix soldats de la Bundeswehr participent pour l’instant à la Minusma, alors que le mandat voté par le Bundestag prévoit jusqu’à l’envoi de 150 hommes au nord Mali. 200 Allemands participent par ailleurs à la mission de l’UE UETM, engagée cette fois dans le sud du pays. Selon Ursula von der Leyen, Berlin pourrait renforcer sa présence au sein de la Minusma dans les domaines de la logistique et du renseignement.

«Le fait que l’Allemagne renforce son engagement contre le terrorisme pourrait inciter d’autres Etats à en faire autant, estime le quotidien Tagesspiegel. Au Stade de France, les terroristes visaient aussi les Allemands. L’Allemagne a donc une responsabilité particulière à assumer, pour soutenir Paris.»

Angela Merkel a été choquée par les attentats parisiens. Pour autant, elle s’est bien gardée, au lendemain du 13 novembre, de promettre «tout son soutien» à François Hollande, comme Gerhard Schröder l’avait promis à George W. Bush au lendemain des attentats du 11 Septembre. Pour refuser ensuite de participer à la guerre en Irak. La chancelière sait qu’il lui (...)

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