Comment l'alimentation du père impacte la santé de ses futurs enfants

Une alimentation trop grasse modifie le métabolisme du père, ce qui se reflète par des changements épigénétiques au niveau des spermatozoïdes qui influencent le métabolisme du futur embryon.

Il est de plus en plus clair que la santé du père peut avoir des conséquences sur la santé de ses futurs enfants. Ainsi, il a été montré récemment que la prise excessive d’antibiotiques, qui modifie le microbiote du père, peut entrainer des défauts du placenta et affecter la croissance de l’embryon. Aussi que l’âge du père peut jouer un rôle dans le développement de l’autisme chez l’enfant. Ces problèmes développementaux sont causés par des informations transmises par les spermatozoïdes du père, notamment des micro-ARN qui influenceront l’expression des gènes des enfants.

Une étude récente vient ajouter une nouvelle preuve de l’importance de la santé du père sur celle de sa progéniture : des chercheurs du centre allemand de recherche Helmholtz Zentrum München et l’Univerité de Leipzig viennent de montrer qu’une alimentation trop grasse affecte le métabolisme du père, mais aussi celui de ses enfants, à cause de changements épigénétiques (changements dans l'activité des gènes, n'impliquant pas de modification de la séquence d'ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires) touchant à la production d’énergie cellulaire. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature.

Une alimentation trop grasse du père a des conséquences directes chez ses enfants

Cette conséquence de l’alimentation du père a été mise en évidence chez des souris mâles nourries avec un régime très gras pendant deux semaines. Ce qui était suffisant pour causer une augmentation significative du poids corporel des souris et de la proportion de matière grasse dans leur corps, ainsi qu’un début d’intolérance au glucose (un état qui précède le diabète de type 2).

Cependant, les capacités reproductives des souris mâles n’étaient pas affectées par leur alimentation trop grasse. Et lorsqu’ils s’accouplaient à des souris femelles en bonne santé (et alimentées normalement), leurs petits montraient une plus grande probabilité d’intolérance au glucose, malgré un poids corporel et une alimentation [...]

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