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De l'alcool détecté... au centre de notre galaxie

Des chercheurs viennent de détecter pour la première fois dans l'espace interstellaire des molécules d’alcool isopropylique, utilisé sur Terre comme antiseptique, solvant ou agent de nettoyage. Ces dernières ont été observées dans un nuage moléculaire proche du centre de notre Voie lactée.

Il suffit de passer la porte d’une droguerie ou de se rendre au rayon bricolage d’un supermarché pour trouver de l’alcool isopropylique, connu également sous le nom d’isopropanol. Utilisé comme solvant, ce composé chimique incolore et inflammable est en effet présent dans les formulations d’un grand nombre de produits tels que les peintures, les cires, les vernis ou les encres. Il peut être également utilisé comme antiseptique ou agent de nettoyage. Mais l’alcool isopropylique se trouve aussi un peu plus loin que chez nos commerçants locaux : dans la région massive de formation d'étoiles , située près du , par exemple.

Pour la première fois, des chercheurs ont détecté cette molécule dans l’espace interstellaire, et plus précisément dans un nuage moléculaire dont la composition chimique fait l’objet, depuis plus de 15 ans, d’une étude approfondie par des astronomes. Leur objectif : comprendre comment les molécules organiques se forment dans les régions où naissent les nouvelles étoiles, et plus précisément les liens entre la composition chimique du milieu interstellaire et celle d'objets du système solaire tels que les comètes, qui conservent une trace des conditions initiales qui ont mené à la formation de notre système planétaire.

Une "salle de naissance" d'étoiles

"Sagittarius B2 (Sgr B2) est l'une des régions de formation d'étoiles massives les plus imposantes - en termes de masse et de taux de formation d'étoiles - de notre galaxie", détaille à Sciences et Avenir Arnaud Belloche, astronome à l’Institut Max Planck de radioastronomie de Bonn, qui a dirigé l’étude. "La grande quantité de matière (gaz et grains de poussière) qui réside dans Sgr B2 facilite la détection de molécules peu abondantes qu'il serait autrement difficile de repérer dans d'autres régions de formation d'étoiles moins imposantes. C'est ce qui a motivé un certain nombre d'études de la composition chimique de Sgr B2 depuis les années 1970."

Grâce à la haute résolution angulaire et la sensibili[...]

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