"Laissez-le partir": Biden demande à la Russie de libérer le journaliste américain emprisonné
Le président américain Joe Biden a demandé ce vendredi à Moscou de "laisser partir" Evan Gershkovich, journaliste du Wall Street Journal arrêté en Russie pour des soupçons "d'espionnage".
"Laissez-le partir", a-t-il dit à l'intention du gouvernement russe, face à des journalistes qui sollicitaient sa réaction tandis que le démocrate de 80 ans s'apprêtait à quitter la Maison Blanche pour un déplacement dans le sud des Etats-Unis.
Le journaliste américain Evan Gershkovich a été arrêté et placé en détention provisoire jeudi sur décision d'un tribunal de Moscou pour soupçon d'espionnage. Il travaillait en tant que correspondant du quotidien américain The Wall Street Journal en Russie.
"Soupçonné d'espionnage au profit des États-Unis"
Cette affaire arrive au milieu de tensions entre les États-Unis et la Russie liées au conflit en Ukraine, et Washington accuse Moscou de détenir plusieurs de ses citoyens pour des motifs politiques.
Le service fédéral de sécurité russe (FSB) a déclaré jeudi avoir "déjoué l'activité illégale du correspondant accrédité (...) du bureau moscovite du journal américain Wall Street Journal, le citoyen des États-Unis Evan Gershkovich", qui a été arrêté à Ekaterinbourg, dans l'Oural, à une date non précisée. Le Kremlin a affirmé qu'il avait été pris en "flagrant délit", sans donner plus de détails.
Il est "soupçonné d'espionnage au profit des États-Unis" et de collecter des informations "sur une entreprise du complexe militaro-industriel" russe, a-t-il ajouté dans un communiqué. Ce chef d'accusation est passible de 10 à 20 ans de prison, selon l'article 276 du code pénal russe.
Selon l'agence Ria Novosti, le FSB a demandé son placement en détention provisoire pour deux mois, "jusqu'au 29 mai", dans l'attente d'un éventuel procès.