"L'air était irrespirable": une habitante française raconte son évacuation à cause des incendies en Grèce

Elle fait partie des 7.000 personnes évacuées en Grèce. Ressortissante française, Anne habite à Pikermi, près d'Athènes, et a dû quitter son domicile, lundi 12 août au matin. Cette ville, située au nord de la capitale grecque, fait partie des zones menacées par les violents incendies qui touchent la région depuis vendredi.

Alors que plusieurs villes, dont l'historique site de Marathon, ont déjà été évacuées, la mère de famille raconte avoir été informée au petit matin qu'elle devait quitter Pikermi.

"Nous voyions déjà de grands nuages de fumée, dimanche, vers cinq ou six heures de l'après-midi. Nous n'étions pas spécialement inquiets", raconte-t-elle à BFMTV.

"Et puis, à cinq heures du matin, nous avons tous eu un réveil assez matinal par les alarmes du téléphone portable qui nous demandaient calmement d'évacuer", poursuit-elle.

Le travail "chirurgical" des pompiers

Anne décrit un départ dans le calme, "sans précipitation" et encadré par les forces de l'ordre. Les pompiers mènent aussi les évacuations dans la région, notamment dans la ville de Pendeli. Grâce à eux, Anne s'est sentie "entourée" et "protégée."

"À Pikermi, comme à Pendeli, c'était très stressant. Mais malgré un vent terrible (...) - je n'arrivais pas à rester debout sur la terrasse - les intervenants sont arrivés à gérer ça d'une main de maître dans notre quartier" reconnait la mère de famille.

"Une odeur de brûlé" à Athènes

Anne a pu repasser chez elle, quelques heures plus tard, dans la journée de lundi mais "il y avait encore beaucoup de fumée et de départs de feu, l'air été irrespirable". "Il y a eu un départ de feux dans un terrain non défriché, dans une rue parallèle à la nôtre. Il a frôlé des maisons à 15 mètres mais elles ont été protégées" décrit-elle avant de louer le travail "chirurgical" des pompiers sur toutes les reprises de feux.

Anne reste, pour l'heure, toujours bloquée dans le centre d'Athènes. Elle est, comme les autres habitants, hantée par la menace des flammes à proximité.

"À Athènes, dans le centre, il y a une odeur de brûlé. D'ailleurs, là, quand je vous parle, j'ai mal à la gorge. On est tous intoxiqués par cette fumée", raconte-t-elle encore à BFMTV.

Plus 10.000 hectares ont déjà brulé aux abords de la capitale grecque, l'équivalent de la superficie de Paris. Ces feux, qui ont déjà fait une victime, inquiètent particulièrement les habitants, peu habitués à voir les flammes investir les zones urbaines. 180 sapeurs-pompiers français ainsi que des moyens matériels ont été déployés par la France pour prêter main forte aux autorités grecques.

Article original publié sur BFMTV.com