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L'agence américaine des contrôleurs aériens pourrait être privatisée

L'aéroport international de Los Angeles. La nouvelle administration républicaine qui sera dirigée par Donald Trump est favorable à la privatisation de l'organisme qui emploie les contrôleurs aériens aux Etats-Unis, font savoir les partisans de cette réforme. /Photo d'archives/REUTERS/Adrees Lafit

par Ginger Gibson WASHINGTON (Reuters) - La nouvelle administration républicaine qui sera dirigée par Donald Trump est favorable à la privatisation de l'organisme qui emploie les contrôleurs aériens aux Etats-Unis, font savoir les partisans de cette réforme. Bill Shuster, le président de la commission des Transports de la Chambre des représentants, a vu Trump et la prochaine secrétaire aux Transports, Elaine Chao et leur a demandé que les 14.500 contrôleurs aériens des Etats-Unis soient gérés par une organisation privée sans but lucratif, dans un objectif d'efficacité accrue. "J'ai discuté avec les gens de l'équipe de transition de Trump et ils ont semblé très intéressés par l'idée d'englober ceci dans une loi plus vaste sur les infrastructures", a déclaré Bill Shuster. Lors de la campagne électorale, le candidat Trump a fait campagne sur sa volonté d'investir dans les infrastructures pour les moderniser et créer des emplois. L'Association nationale des contrôleurs aériens, le syndicat qui représente la profession, n'a pas dit non à une privatisation du contrôle aérien. Mais certains élus y sont opposés, tant à la Chambre des représentants qu'au Sénat, ainsi que certaines compagnies aériennes. Les opposants font notamment valoir qu'une privatisation pourrait constituer un danger pour la sécurité nationale. Les élus du Congrès favorables à la réforme font valoir qu'une privatisation du système de contrôle aérien transférerait le coût de sa maintenance et de son développement des caisses de l'Etat à ceux qui empruntent les transports aériens et serait donc un soulagement pour les finances publiques De nombreuses opérations liées au contrôle aérien sont déjà financées par des taxes sur les billets d'avion. Celles-ci sont pour l'instant faibles, l'Etat ne souhaitant pas que le prix des billets augmente trop. Mais, dans le cadre d'une privatisation, ces taxes seront appelées à augmenter, font valoir les opposants. (Ginger Gibson; Danielle Rouquié pour le service français)