L'affichage sauvage, un fléau urbain qui coûte cher

Espace public ou… publicitaire? Murs, trottoirs, palissades, bancs, armoires électriques : l'affichage sauvage envahit les rues de Paris. Cette semaine, la promo pour la nouvelle série télé de Canal+ s'est étalée dans le centre de la capitale, recouvrant poteaux, arbres, réverbères, feux tricolores… "Les rues parisiennes ne sont pas des écrans de publicité où tout est permis", s'est indignée la mairie de Paris. La semaine précédente, c'est une campagne de LREM au profit d'Emmanuel Macron qui avait provoqué l'exaspération de Colombe Brossel, adjointe chargée de la propreté de l'espace public.

"Enlever une affiche, ça mobilise des agents et nécessite des techniques de nettoyage par hydrogommage qui sont coûteuses, explique-t‑elle. Et quand elles sont collées à 4 mètres de hauteur, il faut faire intervenir une nacelle, bloquer la rue…" Selon la mairie, pas moins d'une trentaine d'agents seraient mobilisés chaque jour uniquement pour lutter contre l'affichage sauvage et les graffitis. Et environ 500 zones d'affichage sauvage sont traitées chaque semaine à Paris.

Une stratégie "tendance"

Depuis quelques années, les opérations de "guérilla marketing" se multiplient : une stratégie de publicité conçue pour promouvoir les marques de manière non conventionnelle avec peu de budget. C'est interdit mais c'est "tendance", et cela revient beaucoup moins cher qu'une opération de communication classique. "Ça donne une image street, moderne, une dimension plus réelle, plus humaine parce qu'il...


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