Lafayette Anticipations, l’avenir nous le dira

A Paris, l’exposition «Le centre ne peut tenir» présente des œuvres un brin opaques, produits d’histoires feuilletonesques.

Autant le reconnaître, le nom du lieu et du programme d’expositions que s’est donné la Fondation d’entreprise des galeries éponymes (Lafayette Anticipations) ne ment pas. Au vu de l’âge des artistes, dont la plupart sont nés à la fin des années 80, et de la sophistication technique des pièces présentées, au vu aussi de cette ambiance studieuse qui règne dans toute l’expo, Lafayette anticipe en effet un monde de l’art nouveau. L’ambition est là, palpable à tous les étages. Reste à comprendre ce qui s’anticipe. Un avenir meilleur ? Un profil d’artistes différents ? Plus pros ? Moins livrés à eux-mêmes ?

Stucateur. Le statement de cette expo collective, où chacun a néanmoins son corner, est formulé dans une langue amphigourique dont on ne s’émeut plus guère tant elle est couramment écrite dans l’art contemporain : «Empruntant son titre au poème emblématique de W.B. Yeats, The Second Coming (1919), "Le centre ne peut tenir" détourne la lamentation du poète irlandais sur un monde en perte de sens, et se réapproprie l’expression en tant qu’affirmation.» Avec, plus loin, cette précision sur le contenu du show : un rassemblement des «investigations [des artistes] sur la construction de soi à une époque de frontières en mouvement, incitant à une réévaluation urgente de nos interactions à l’échelle locale comme globale». Mais ne soyons pas mauvaise langue. Devant les pièces, cette tentative de cerner la manière dont œuvrent et pensent ces artistes ne tient pas longtemps. Parce que toutes les œuvres sont les réceptacles et les produits d’histoires feuilletonesques. A l’image de celle d’Eve Chabanon, une espèce de table d’orientation marbrée plantée à côté d’une composition florale, réalisée l’une avec l’aide d’un stucateur embauché par une association pour l’insertion professionnelle des artisans réfugiés, et l’autre avec celle d’une association (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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