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Lafarge et Holcim, noces de béton

Industrie . La fusion entre les cimentiers français et suisse, un temps menacée, est annoncée pour juillet.

Sauvée de justesse, la fusion entre les cimentiers français Lafarge et suisse Holcim aura bien lieu. Elle va donner naissance, en juillet, à un groupe pesant 32 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et comptant près de 130 000 salariés. Si Holcim a obtenu partiellement gain de cause en modifiant la valorisation des deux mariés à son avantage, la multinationale helvète n’a pas réussi à mettre totalement sur la touche Bruno Lafont, le PDG de Lafarge. L’honneur est sauf pour Lafarge, dont le gouvernement s’était dit «très attentif» à l’«ancrage français». Le siège de ce nouveau géant mondial du ciment sera basé en Suisse, mais son principal centre de recherche et développement restera dans la région lyonnaise.

Au terme de quatre jours d’intenses tractations entre les deux états-majors, Lafarge a accepté de revenir sur le principe initial d’une fusion entre égaux. Le compromis signé prévoit un échange sur la base de 9 actions Holcim pour 10 actions Lafarge. Une révision des conditions financières qu’exigeaient les actionnaires de Holcim en se basant sur l’évolution divergente, ces dernières semaines, de la capitalisation boursières des deux cimentiers. Alors que Lafarge a vu son bénéfice net divisé par quatre en 2014, à 143 millions d’euros (-76%), en raison de lourdes dépréciations de ses activités en Irak et Syrie, Holcim a atteint un résultat en hausse de 1,2%, à 1,2 milliard de francs suisses (1,1 milliard d’euros).

Mais Holcim réclamait un changement à la tête de l’entreprise, autrement dit le scalp de Lafont. Véritable architecte de cette fusion et fort de ses trente ans passés chez le cimentier français, il devait jusqu’à la semaine dernière devenir le nouveau patron opérationnel de Lafarge-Holcim avec le titre de directeur général.

«Je ne suis pas intervenu spécialement pour le déstabiliser, se justifie dans le Journal du dimanche le Français Bernard (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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