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L'adjointe de Ban Ki-moon à la tête de la diplomatie argentine

Le nouveau président argentin, Mauricio Macri, a choisi Susana Malcorra, chef de cabinet du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon (photo), pour le poste de ministre des Affaires étrangères, signalant une rupture avec la ligne diplomatique de la présidente sortante, /Photo d'archives/REUTERS/Enrique De La Osa

BUENOS AIRES (Reuters) - Le nouveau président argentin, Mauricio Macri, a choisi Susana Malcorra, chef de cabinet du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, pour le poste de ministre des Affaires étrangères, signalant une rupture avec la ligne diplomatique de la présidente sortante, Cristina Fernandez. Aux Nations unies, Susana Malcorra est qualifiée de numéro deux. Ban Ki-moon se repose sur elle aussi bien pour la guerre en Syrie que pour le différend israélo-palestinien. Susana Malcorra, qui est âgée de 61 ans, est née à Rosario, qui est aussi la ville du révolutionnaire Ernesto "Che" Guevara et du footballeur Lionel Messi. Elle est chef de cabinet de Ban Ki-moon depuis 2012. "Elle a une grande connaissance de ce qui fait bouger le monde", a déclaré Mauricio Macri dans un communiqué, mardi. Elle succédera à Hector Timerman, connu pour ses déclarations au sujet des îles Malouines, occupées par l'Argentine en 1982 et reprises par la force par la Grande-Bretagne, et ses campagnes contre les détenteurs d'obligations qu'il qualifie de "vautours" parce qu'ils poursuivent l'Argentine en justice au sujet de sa dette souveraine. "La politique étrangère de l'Argentine sous Fernandez était surtout orientée vers l'intérieur, bénéficiant d'un effet 'rassemblement autour du drapeau'", commente Ignacio Labaqui, un analyste politique de Buenos Aires. "Les premières annonces de Macri sont le signe d'un net changement." Christina Fernandez était ainsi une alliée du président vénézuélien Nicolas Maduro, alors que Mauricio Macri estime que le Venezuela devrait être suspendu du Mercosur parce que les opposants politiques y sont emprisonnés. Candidat de l'opposition libérale, Mauricio Macri a été élu dimanche à la présidence de l'Argentine en remportant le second tour avec 51,5% des voix face à son rival péroniste de centre gauche, Daniel Scioli, qui était soutenu par la présidente sortante. (Hugh Bronstein, Danielle Rouquié pour le service français, édité par Gilles Trequesser)