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L'actrice Eva Green au cœur d'une bataille judiciaire après l'annulation d'un film

L'actrice Eva Green au festival de Cannes en mai 2017. - Loïc Venance - AFP
L'actrice Eva Green au festival de Cannes en mai 2017. - Loïc Venance - AFP

L'actrice française Eva Green se retrouve au cœur d'une bataille judiciaire au Royaume-Uni pour réclamer son cachet, malgré l'annulation d'un film, son avocat estimant jeudi que la société de production essaye de la faire passer pour une "diva" qu'elle n'est pas.

L'actrice française de 42 ans, star de Casino Royale en 2006, devait jouer dans un film de science-fiction - A Patriot- avant que la production ne soit finalement arrêtée en octobre 2019. Elle poursuit la société de production, White Lantern Films, affirmant qu'elle a droit à son cachet d'un million de dollars (918.000 euros) pour le film, malgré son annulation.

Mais la société de production britannique a décidé de contre-attaquer en lançant ses propres poursuites contre l'actrice, estimant qu'elle avait fait des "demandes déraisonnables" et nui à la production du film. Le procès qui s'est ouvert jeudi doit durer huit jours.

"Sociopathe sournois"

L'avocat de l'actrice, Edmund Cullen, a affirmé devant les juges que Mme Green "s'est pliée en quatre" pour que le projet se réalise car il traitait d'une "question qui la préoccupe beaucoup, à savoir la catastrophe climatique".

Mais les avocats de White Lantern Films estiment que l'actrice française a exprimé "un manque de confiance et un mécontentement" à l'égard de membres de l'équipe de production. Elle était "de plus en plus réticente à s'impliquer", en violation du contrat.

Ils justifient leurs accusations en s'appuyant sur des messages WhatsApp dans lesquels Eva Green aurait qualifié un membre de l'équipe de production de "diabolique", de "sociopathe sournois", de "menteur et de fou". Elle aurait également traité le directeur de production, Terry Bird, de "crétin" et de "trou du cul fini".

"Faire les gros titres"

"Cette affaire est conçue pour dépeindre ma cliente comme une diva afin de faire les gros titres et de nuire à sa réputation", a estimé M. Cullen, qualifiant de'"extraordinaires" les accusations contre sa cliente.

"Elle a accepté à plusieurs reprises de repousser le début des prises de vue. Elle a accepté que la production soit déplacée d'Irlande au Royaume-Uni. Elle a proposé à plusieurs reprises d'utiliser une partie de ses honoraires pour financer les coûts de production", a-t-il énuméré dans ses observations écrites.

Pour lui, White Lantern Films veut "noircir le nom d'une actrice qui n'a pas violé de contrat ni manqué un jour de tournage au cours d'une carrière de 20 ans".

Article original publié sur BFMTV.com