Pour l'actrice Demi Moore, "les Américains sont vraiment très coincés"

L'actrice américaine Demi Moore à l'occasion de la première du film "The Substance" à la Cinémathèque française, le 5 novembre 2024 à Paris (ALAIN JOCARD)
L'actrice américaine Demi Moore à l'occasion de la première du film "The Substance" à la Cinémathèque française, le 5 novembre 2024 à Paris (ALAIN JOCARD)

"Les Américains sont vraiment très coincés !", a lancé l'actrice hollywoodienne Demi Moore à l'occasion de l'avant-première à Paris de "The Substance", film d'horreur trash sur la tyrannie de la beauté et de la jeunesse.

"L'Amérique est bâtie sur le puritanisme", a déclaré la star lors d'une présentation à la Cinémathèque française de ce film, en salles mercredi, où elle explose les carcans de la pudeur hollywoodienne. "D'une façon générale, la sexualité reste un tabou. Il y a beaucoup de peur autour du corps en Amérique, ce que je n'ai jamais compris", a-t-elle poursuivi.

A 61 ans, "The Substance", signé d'une Française, Coralie Fargeat, pourrait offrir à Demi Moore un ticket inattendu pour la cérémonie des Oscars, juge la presse américaine.

"Je voudrais que (le cinéma) arrête de prendre les femmes pour des objets, ce sont d'anciens clichés, vieux et éculés", a ajouté l'actrice révélée dans "Ghost", qui donnait la réplique à Robert Redford dans "Proposition indécente" ou à joué une GI dans "A armes égales".

Prix du scénario à Cannes, "The Substance" met en scène Demi Moore en ancienne gloire du fitness à la télé en proie à l'injonction de vieillir en ayant l'air "jeune".

Demi Moore a confié avoir été attirée par le fait que le film parle "du fait d'être une actrice vieillissante dans l'industrie du cinéma" et de "la dureté que (les femmes) s'infligent à elles-même".

La star hollywoodienne, qui a tourné ce film en France avant de le présenter à Cannes, a aussi eu quelques mots en forme de clin d'oeil pour son chien, un modèle de poche chouchou des photographes.

"Il s'appelle Pilaf la petite souris, il pèse 700 grammes et se transporte facilement !", a-t-elle plaisanté. "Il est venu 17 fois à Paris alors il est très à l'aise en français. Plus que moi !".

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