Lactalis : enquête ouverte après la contamination aux salmonelles

Dans l’affaire des laits infantiles contaminés par des salmonelles, qui a contraint Lactalis à rappeler des milliers de tonnes de produits, une enquête a été ouverte vendredi par le parquet de Paris. Pour «blessures involontaires» et «mise en danger de la vie d’autrui», mais aussi pour «tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine» et «inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit» préjudiciable à la santé. Lactalis est resté muet mardi.

Pour mémoire, le premier groupe laitier français a procédé à deux rappels avant d’annoncer le 21 décembre le rappel de toute sa production de laits infantiles de l’usine de Craon (Mayenne) depuis février. Le retrait concerne selon Lactalis des produits de marque Picot, Milumel et Taranis.

Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires allant de la gastro-entérite bénigne à des infections plus graves et elles sont potentiellement plus dangereuses pour les jeunes enfants, les personnes âgées ou affaiblies. Une première plainte avait été déposée à la mi-décembre par Quentin Guillemain, père d’une fillette de 3 mois qui avait consommé un lot concerné par les rappels mais n’était pas tombée malade. L’association de défenses des consommateurs UFC-Que Choisir avait annoncé son intention de faire de même. Selon Me Jade Dousselin, l’avocate de Quentin Guillemain, de «très nombreux parents» ont fait part de leur souhait de déposer une plainte. Une association de familles de victimes a vu le jour.

Au 20 décembre, l’autorité de surveillance Santé publique France avait recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose en France depuis mi-août. Ce nombre inhabituel l’a amenée à parler d’«épidémie», mais la santé de tous ces enfants est bonne. Pour 31 enfants malades, il a été prouvé qu’ils avaient consommé un lait infantile de l’usine de Craon.

Une partie des 350 employés de l’usine va subir des mesures de chômage technique, qui doivent être annoncées dans les prochains jours. La production de l’usine, qui (...)

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