Publicité

L'accélération de l'épidémie incite à la prudence

LES BOURSES EUROPEENNES SONT DANS LE ROUGE A MI-SEANCE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street devrait en ouvrir sans tendance claire mercredi et les Bourses européennes sont dans le rouge à mi-séance, l'augmentation des nouveaux cas de contaminations au coronavirus dans le monde ayant supplanté par les perspective d'une reprise économique rapide.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,3% pour le Nasdaq et de 0,1% pour le S&P-500 et le Dow Jones.

À Paris, le CAC 40 perd 0,93% à 4.996,83 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,46% et à Londres tandis qu'à Londres, le Footsie abandonne 0,11%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,27%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,71% et le Stoxx 600 de 0,41%.

Les annonces peu rassurantes sur l'évolution de l'épidémie se multiplient à travers le monde entre le cap des trois millions de cas détectés aux Etats-Unis, la probable restriction des retours en Australie pour les résidents en provenance de l'étranger et l'imposition du masque obligatoire dans l'espace public en Catalogne.

L'Organisation mondiale de la santé a en outre reconnu mardi l'existence "de preuves émergentes" sur la transmission aérienne du coronavirus.

L'attrait pour les actifs jugés à risque est également affecté par les déclarations de responsables de la Réserve fédérale exprimant leur inquiétude quant à l'impact de l'épidémie sur le rythme de la reprise économique.

"Il est impossible pour les investisseurs de ne pas se lasser et finalement, à un moment donné, de ne pas succomber aux informations négatives sur le Covid-19 (...) Malgré le manque de participation au marché, il semble que nous passons progressivement de la perspective d'une reprise fragile à celle d'un complet scepticisme", a déclaré Stephen Innes chez AxiCorp.

VALEURS EN EUROPE

Au niveau sectoriel, l'indice Stoxx des banques (-1,54%) accuse la plus forte baisse devant ceux de la construction (-1,2%) et de l'automobile (-1,39%).

HSBC cède 3,15% à Londres après des informations de presse selon lesquelles l'administration Trump a envisagé de remettre en cause le lien entre le dollar de Hong Kong et le dollar américain.

Boohoo abandonne 11,59%, les revendeurs Next, Zalando et Amazon ayant décidé de retirer de leurs sites internet les articles du groupe de prêt-à-porter à la suite d'un article de presse mettant en cause les conditions de travail dans une usine anglaise de la marque.

L'action Nokia chute de 7,44% après la révision à la baisse de la recommandation de JPMorgan, qui évoque le risque de voir l'équipementier de réseaux perdre au moins une partie de son chiffre d'affaires avec l'opérateur américain Verizon, son premier client.

Plus forte progression du CAC 40, TechnipFMC gagne 6,5% après avoir annoncé la signature d'un important contrat en Egypte.

Le fabricant d'appareils électroménagers Electrolux prend 4,58% après avoir dit s'attendre pour le deuxième trimestre à une perte plus limitée qu'anticipé initialement.

TAUX

La baisse des actions s'accompagne d'un repli sur les obligations entraînant une baisse de leurs rendements: celui du Bund à 10 ans perd près de trois points de base à -0,451%, non loin du plus bas d'une semaine touché mardi, et son équivalent américain évolue autour de 0,6496%.

CHANGES

Le dollar est en légère hausse contre un panier de devises internationales et l'euro varie peu à 1,1279 dollar.

PÉTROLE

Les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé après avoir cédé du terrain en début de journée après l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une hausse de 2,05 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière et les inquiétudes sur la crise sanitaire.

Le Brent gagne 0,16 à 43,15 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,07% à 40,59 dollars.

L'Energy Information Administration (EIA) américaine doit publier ses propres chiffres sur les stocks à 14h30 GMT.

MÉTAUX

L'or évolue au-dessus de 1.800 dollars l'once pour la première fois depuis novembre 2011, les craintes grandissantes concernant la recrudescence des infections par le coronavirus poussant les investisseurs vers les actifs refuges.

PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA

(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)