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L'abandon de l'écotaxe inquiète les usagers des transports

La Fédération des usagers des transports (FNAUT) s'alarme de la remise en cause de l'écotaxe et des substituts envisagés par la ministre de l'Ecologie, notamment une taxe visant les transporteurs routiers étrangers, inopérante selon l'association. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

PARIS (Reuters) - La Fédération des usagers des transports (FNAUT) s'alarme mardi de la remise en cause de l'écotaxe et des substituts envisagés par la ministre de l'Ecologie, notamment une taxe visant les transporteurs routiers étrangers, inopérante selon l'association. Ségolène Royal, qui se dit opposée à une écologie fondée sur l'impôt et souhaite "remettre à plat" l'écotaxe, a déclaré la semaine dernière qu'une vignette pourrait être instaurée afin de faire payer les transporteurs étrangers à leur entrée en France. Elle envisage également de les obliger à emprunter les autoroutes et de prélever une partie du chiffre d'affaires ainsi généré. Dans un communiqué, la FNAUT rejette ces idées, rappelant que "la législation européenne ne permet pas de taxer uniquement les transporteurs étrangers et de les obliger à utiliser les autoroutes". L'association estime que tous les transporteurs devraient être mis à contribution au nom du principe "pollueur-payeur" qui avait présidé à la création de l'écotaxe, prévue pour les camions de plus de 3,5 tonnes. Faute de pouvoir taxer directement les transporteurs étrangers, Ségolène Royal pourrait décider de taxer les opérateurs autoroutiers, écrivent mardi Les Echos. L'écotaxe a été suspendue après avoir été violemment combattue, notamment par les "bonnets rouges" de Bretagne. Le gouvernement accuse un manque à gagner estimé à 800 millions d'euros, qui devaient être consacrés à des investissements dans les transports en commun. (Gregory Blachier, édité par Jean-Baptiste Vey)