La Weinstein Company se déclare en faillite

La Weinstein Company, le studio de cinéma et de télévision dont l'ancien président Harvey Weinstein est accusé d'inconduite sexuelle, a annoncé lundi qu'elle s'était déclarée en faillite devant un tribunal du Delaware. /Photo d'archives/REUTERS/Carlo Allegri

NEW YORK (Reuters) - La Weinstein Company, le studio de cinéma et de télévision dont l'ancien président Harvey Weinstein est accusé d'inconduite sexuelle, a annoncé lundi qu'elle s'était déclarée en faillite devant un tribunal du Delaware.

La compagnie a dans le même temps annoncé qu'elle mettait fin avec effet immédiat aux clauses de confidentialité que le producteur déchu aurait fait signer pour se protéger.

"Depuis octobre, il a été signalé que Harvey Weinstein s'était servi d'accords de confidentialité comme d'une arme secrète pour réduire au silence ses accusatrices. Il est mis fin avec effet immédiat à ces 'accords'", écrit la Weinstein Company dans un communiqué.

Le studio fait état de dettes comprises entre 500 millions et un milliard de dollars et d'actifs inscrits dans une fourchette similaire.

Cette procédure de liquidation fait suite à l'annulation, au début du mois, d'un projet de reprise ses activités par un consortium d'investisseurs emmené par une ancienne de l'administration Obama, Maria Contreras-Sweet.

Le consortium a retiré son offre après avoir découvert que le passif du studio était plus lourd qu'annoncé.

The Weinstein Company, à la réputation ternie par la chute de Harvey Weinstein, recherche depuis des mois un acquéreur ou un investisseur.

Le studio fondé en 2005 précise que son dépôt de bilan va de pair avec une offre de reprise émanant d'une filiale du fonds de placement Lantern Capital, sur laquelle se basera le tribunal des faillites du Delaware pour évaluer d'éventuelles offres concurrentes.

Le studio Lions Gate Entertainment de même que la compagnie Miramax, fondée par les frères Harvey et Bob Weinstein et aujourd'hui détenue par le Qatar, ont exprimé leur intérêt pour la société en faillite.

(Jessica DiNapoli avec Ismail Shakil à Bangalore; Juliette Rouillon et Henri-Pierre André pour le service français)