La Tunisie pense pouvoir organiser les élections en 2014

Selon le président de la commission électorale tunisienne Chafik Sarsar, les élections présidentielle et législatives en Tunisie devraient avoir lieu comme prévu d'ici la fin de l'année malgré les retards dans l'adoption d'un nouveau code électoral. /Photo prise le 26 mars 2014/REUTERS/Zoubeir Souissi

TUNIS (Reuters) - Les élections présidentielle et législatives en Tunisie devraient avoir lieu comme prévu d'ici la fin de l'année malgré les retards dans l'adoption d'un nouveau code électoral, a déclaré mercredi le président de la commission électorale. Aucune date n'a été arrêtée pour ces scrutins, censés parachever la transition vers la démocratie après le renversement de Zine Ben Ali en janvier 2011, premier soulèvement populaire du "printemps arabe". De premières élections libres ont été organisées en octobre 2011 en Tunisie pour désigner une Assemblée nationale. Celle-ci a accouché en janvier d'une nouvelle Constitution, saluée par les pays occidentaux comme un modèle pour l'instauration d'un régime démocratique et respectueux des droits de l'homme. "Les deuxièmes élections après le vote de 2011 seront plus difficiles parce que les normes seront plus strictes", a déclaré Chafik Sarsar, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). "Les élections devraient avoir lieu dans les délais impartis en 2014, malgré toutes les difficultés", a-t-il ajouté. Chafik Sarsar a reconnu que de nombreux obstacles restaient à surmonter, notamment le fait que l'ISIE ne dispose toujours pas de son propre local et les retards dans l'adoption du nouveau code électoral. Après plusieurs mois de vives tensions politiques, marqués notamment par le meurtre de deux représentants de l'opposition laïque, les islamistes d'Ennahda, vainqueurs des élections de l'automne 2011, ont accepté en janvier de céder la place à un gouvernement provisoire chargé de mener le pays jusqu'aux prochaines élections. L'Assemblée devrait commencer à débattre, probablement la semaine prochaine, du nouveau code électoral. (Tarek Amara; Bertrand Boucey pour le service français)