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La tumultueuse relation entre le Royaume-Uni et l'UE

La relation entre le Royaume-Uni et l'UE est pour le moins... mouvementée. L'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne (CEE), prémices de l'UE, n'a pas été aisée. Loin s'en faut. Par deux fois, en 1963 et 1967, les demandes de Londres reçoivent le veto du Président de la République française, Charles de Gaulle. Mais, finalement, le Royaume-Uni devient membre de la CEE en 1973. En 1975, un premier référendum d'appartenance aux institutions européennes est soumis aux Britanniques. Ils approuvent le maintien à 67,2 % Après avoir pris une position forte sur la question, le fameux " I want my money back " de 1979, la première ministre Margaret Thatcher réussit en 1984, après avoir négocié avec acharnement, à obtenir un rabais à la contribution britannique au mécanisme de financement du budget communautaire. En 1990, le Royaume-Uni adhère au mécanisme de taux change européen... pour le quitter en 1992 après avoir été victime de spéculations. Cet épisode, passé à la postérité comme le "Black Wednesday", remodèle le paysage politique et économique du Royaume-Uni. La CEE cède sa place à l'Union européenne, le 1 novembre 1993, après l'entrée en vigueur du traité de Maastricht. Mais pendant cette décennie-là, le parti eurosceptique UKIP prend son envol au début des années 90. Et année après année, l'euroscepticisme ne cesse de gagner du terrain au Royaume-Uni. Face à cela, en 2016, le Premier ministre conservateur David Cameron appelle à un nouveau référendum. Et cette fois-ci, 51,89% des votants se prononcent pour quitter l'UE. En mars 2017, le Royaume-Uni se donne deux ans pour sortir de l'UE.