Publicité

La Scop SeaFrance placée en liquidation judiciaire

Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a placé vendredi la Scop SeaFrance, qui exploite la compagnie maritime MyFerryLink, en liquidation judiciaire sans poursuite d’activité. /Photo d'archves/REUTERS/Pascal Rossignol

LILLE (Reuters) - Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a placé vendredi la Scop SeaFrance, qui exploite la compagnie maritime MyFerryLink, en liquidation judiciaire sans poursuite d’activité. Les marins de la Scop, qui s'attendaient à cette décision, bloquaient à nouveau l'accès au port de Calais pour réclamer des avancées sociales dans les négociations entre le ministère des Transports, Eurotunnel et la compagnie danoise DFDS, gestionnaire depuis le 1e juillet de deux bateaux propriété d’Eurotunnel. "Le ministre dit qu’à Calais on ne peut sauver que 380 emplois. Le compte n’y est pas. Il le sait. Nous réclamons un fonds d’aide que le gouvernement doit débloquer", a dit à Reuters Eric Vercoutre, secrétaire général du syndicat maritime Nord. Les marins souhaitent récupérer grâce à ce fonds l’argent qu’ils ont investi dans la Scop en 2012. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a proposé un plan incluant la création d’une nouvelle Scop qui gérerait un navire avec une reprise de 380 salariés sur les presque 500. Eurotunnel a annoncé début juin céder au Danois DFDS l’exploitation de deux navires, le Rodin et le Berlioz, jusque-là exploités par la SCOP SeaFrance. DFDS s’engageait à reprendre 200 marins de la SCOP, Eurotunnel une centaine d’autres. Depuis ces annonces, les marins de la Scop SeaFrance occupent les deux navires à quai et ont mené plusieurs opérations de blocage du port de Calais ou de l’entrée du tunnel sous la Manche, poussant le gouvernement à ouvrir des négociations. (Pierre Savary, édité par Sophie Louet)