Publicité

La Russie nie être responsable du drame de la Malaysia Airlines

MOSCOU (Reuters) - Le Kremlin a rejeté vendredi les conclusions des enquêteurs pointant la responsabilité de l'armée russe dans le crash d'un avion de la compagnie Malaysia Airlines abattu en juillet 2014 au-dessus de l'Est ukrainien.

Les Pays-Bas ont déclaré vendredi qu'ils tenaient l'Etat russe pour responsable et déclaré que la "prochaine" étape pourrait être de porter l'affaire devant une juridiction internationale.

L'Australie partage notre analyse en ce qui concerne le rôle de la Russie, a déclaré le gouvernement néerlandais.

Selon les procureurs qui enquêtent sur la destruction de l'avion, le missile utilisé pour abattre le vol MH-17 au-dessus de l'est de l'Ukraine appartenait aux forces armées russes. Aucun des 283 passagers ni des 15 membres d'équipage n'a survécu.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré vendredi lors de sa téléconférence quotidienne, que la Russie n'avait pas participé à part entière à l'enquête néerlandaise sur l'incident et qu'elle ne pouvait donc pas avoir confiance en ses conclusions.

Prié de dire si le Kremlin démentait les conclusions, le porte-parole a répondu : "absolument."

La question d'une éventuelle indemnisation des familles des victimes doit être transmise au ministère russe des Affaires étrangères, a ajouté Dmitri Peskov.

Les Etats-Unis ont joint leur voix aux demandes adressées à la Russie pour qu'elle reconnaisse sa responsabilité dans cette tragédie meurtrière.

"Il est temps pour la Russie de reconnaître son rôle dans la destruction du MH-17 et de cesser sa campagne de désinformation sans pitié", a déclaré Hearther Nauert, porte-parole du département d'Etat américain.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a affirmé que Moscou était responsable du déploiement du système de missiles qui a abattu le vol MH-17. Il a démandé à Moscou de coopérer à l'enquête.

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a discuté avec son homologue néerlandais de cette affaire et lui a indiqué qu'il ne pouvait apporter aucune preuve de l'implication russe.

(Maria Tsvetkova; Danielle Rouquié pour le service français)