Publicité

La Roumanie, toujours plus divisée, s'enfonce dans la crise politique

Plusieurs milliers de Roumains ont manifesté pour la cinquième journée consécutive à Bucarest, mais aussi à Sibiu,Timisoara ou Brasov... Ils restent mobilisés pour dénoncer leur gouvernement social-démocrate qui tentent par tous les moyens de miner la lutte anti-corruption. La dernière condamnation du chef du parti social-démocrate vendredi dernier et son refus de démissionner a renforcé leur colère et leur détermination alors que beaucoup choisissent de quitter le pays : "Je suis ici pour dénoncer l'injustice qui règne en Roumanie. Nous ne voulons pas que nos enfants et nos petits-enfants émigrent, comme vous pouvez le voir, je tiens un drapeau canadien car j'ai trois enfants qui vivent au Canada, l'un d'eux est même mort là-bas", explique une manifestante. Le parti social-démocrate et le gouvernement ont fait bloc derrière Liviu Dragnea et refusent qu'il parte tant que la sentence n'est pas définitive. Il a été condamné à 3 ans et demi de prison pour emplois fictifs en première instance. (Il avait déjà été condamné en 2016 pour fraude électorale, ce qui l'a empêché de postuler au poste de Premier ministre.) Les manifestants dénoncent la réforme du code de procédure pénale dans son ensemble, réforme qui ouvrirait la voie à une réhabilitation de Dragnea. Une position soutenue par le président roumain Klaus Iohannis et par les députés de l'opposition qui comptent porter l'affaire devant la cour constitutionnelle.