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La Roumanie sous observation de l’UE

L'Union européenne ne cache pas son inquiétude à propos des réformes judiciaires menées par les sociaux-démocrates roumains. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dernier à Bucarest pour dénoncer une atteinte à l’indépendance du système judiciaire. Après la Commission européenne ce sont les députés européens qui sont montés au créneau. L’eurodéputée socialiste Ana Gomes s'est rendue sur place au mois de novembre pour s'entretenir avec la société civile. "Ils déplorent tous un blocage politique il n'est donc pas étonnant que les gens descendent dans la rue pour demander que la question de la corruption bénéficie d'une attention particulière de la part des autorités européennes", explique la parlementaire. Son collègue conservateur, Siegfried Muresan , préfère insister sur le débat lors de la session plénière du mois de février sur l’Etat de droit en Roumanie. "Toutes les lumières sont rouges dans les institutions européennes", assure l’élu roumain. A Davos, le Premier ministre polonais juge qu’il ne faut cependant pas se tromper de combat. "Nos frères de l'Ouest ont eu de la chance après la Seconde Guerre Mondiale puisqu'ils étaient du bon côté du rideau de fer. Nous devrions être plutôt soutenus par Bruxelles et les autres capitales dans nos efforts pour construire de meilleurs standards contre la corruption", précise Mateusz Morawiecki. Bucarest pourrait rejoindre la liste des pays membres pointés du doigt par l’Union européenne pour atteinte à l’Etat de droit.