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La préfecture n'a recensé aucun hooligan britannique à Marseille

Le préfet de police de Marseille Laurent Nunez a déclaré qu'il n'y avait aucun hooligan anglais ou russe à Marseille samedi lors des affrontements qui ont fait 35 blessés en marge de la rencontre Angleterre-Russie de l'Euro 2016. /Photo prise le 11 juin 2016/REUTERS/Jean-Paul Pélissier

MARSEILLE (Reuters) - Il n'y avait aucun hooligan anglais ou russe à Marseille samedi lors des affrontements qui ont fait 35 blessés en marge de la rencontre Angleterre-Russie de l'Euro 2016, selon le préfet de police de Marseille Laurent Nunez. "Les hooligans anglais, tels que nous les connaissons, ne sont pas entrés sur le territoire français. Les spotters anglais ne les ont pas reconnus", a-t-il dit dans un entretien à La Provence publié lundi. "Les hooligans russes non plus ne sont pas rentrés en France" Le préfet de police a affirmé que le dispositif mis en place avait permis d'éviter des échauffourées, malgré une "séquence de violences d'une heure et demie" qui a fait de nombreux blessés dont quatre graves. Selon lui, la moitié des effectifs policiers avait été déployée dans le centre ville de Marseille. "On ne peut pas faire grand-chose contre des supporters qui avaient pourtant été dûment filtrés. Il n'y avait à Marseille aucun hooligan britannique", a-t-il souligné. "On n'a pas eu de bataille rangée. On n'a pas eu de vitrine dégradée. J'ai connu pire. On n'est pas du tout dans des scènes d'émeutes urbaines avec des pillages". Il a estimé que les affrontements de samedi n'étaient en rien comparables à ceux de 1998 lors du match Angleterre-Tunisie de Coupe du monde marqué alors par la forte présence de hooligans anglais aujourd'hui interdits de territoire français. "Les choses avaient été beaucoup plus violentes en 1998", a-t-il dit. Laurent Nunez a dit réfléchir à un élargissement au centre ville de Marseille de l'interdiction de vente d'alcool à emporter. "C'est une question majeure. C'est probable." Le préfet de police n'est en revanche pas favorable à la fermeture des bars pour éviter de nouvelles violences. "Je n'y suis pas favorable. C'est L'Euro, c'est la fête", a-t-il conclu. Le ministère de l'Intérieur a fait été de 116 interpellations dans toute la France à la suite des affrontements lors de différents matches, dont 63 gardes à vue. Une douzaine de personnes interpellées seront jugés en comparution immédiate ce lundi à Marseille. (Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse)