La mortalité en hausse de 7% pendant la canicule

Maison de retraite à Bordeaux, Quelque 700 décès supplémentaires ont été recensés en France entre le 29 juin et le 5 juillet par rapport à la moyenne sur cette période, soit une hausse de 7% pendant une semaine marquée par la canicule, /Photo prise le 30 juin 2015/REUTERS/Régis Duvignau

PARIS (Reuters) - Quelque 700 décès supplémentaires ont été recensés en France entre le 29 juin et le 5 juillet par rapport à la moyenne sur cette période, soit une hausse de 7% pendant une semaine marquée par une canicule, selon le ministère de la Santé. La ministre, Marisol Touraine, a rappelé jeudi, lors d'un premier bilan sur les conséquences de la vague de chaleur qui a vu des températures record être enregistrées, notamment dans l'Est, que "tout épisode de canicule s'accompagne nécessairement d'une surmortalité". Mais, a-t-elle souligné, celle-ci a été "limitée" cette année par rapport aux autres années touchées par la canicule. "En 2003, la surmortalité constatée avait été de 15.000 décès, soit 55% de décès supplémentaires par rapport à la moyenne" durant l'été, a-t-elle dit à la presse. "En 2006, 2.100 décès avaient été constatés, soit 9% de décès supplémentaire par rapport à la moyenne", sur une période d'un peu moins de trois semaines, a-t-elle ajouté. Alors qu'une nouvelle vague de chaleur intense est attendue en fin de semaine - Météo France prévoyait jusqu'à 38°C dans le centre de la France jeudi après-midi et 37°C dans la région lyonnaise vendredi -, Marisol Touraine s'est félicitée de l'impact restreint de la canicule. "Cet épisode de canicule a permis de montrer, une fois encore, l'excellence de notre système de santé et l'efficacité de nos dispositifs de sécurité sanitaire", a-t-elle dit. Ces derniers ont été particulièrement sollicités. L'activité dans les centres 15 et Samu des départements placés en vigilance orange a augmenté de 30% à 40%, et le nombre de passages aux urgences hospitalières liés à la chaleur a triplé par rapport à la moyenne, soit 3.577 au total, dont 56% ont donné lieu à une hospitalisation (76% chez les plus de 75 ans). (Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)