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RPT-La ministre japonaise de la Défense démissionnerait vendredi

La ministre japonaise de la Défense Tomomi Inada, fragilisée par une affaire de dissimulation et par une série de faux pas, va démissionner vendredi. /Photo prise le 27 juillet 2017/REUTERS/Kyodo

TOKYO (Reuters) - Rpt mastics, 3e paragraphe La ministre japonaise de la Défense Tomomi Inada, fragilisée par une affaire de dissimulation et par une série de faux pas, va démissionner vendredi, croit savoir jeudi la chaîne de télévision publique nippone, la NHK. Le ministère de la Défense n'a pas réagi au sujet des informations de la NHK, d'après laquelle la ministre présentera sa démission après la publication d'un rapport d'enquête sur l'affaire. Cette conservatrice, protégée du Premier ministre Shinzo Abe, a démenti être impliquée dans l'affaire de la dissimulation de rapports d'activité qui faisaient état d'une aggravation de la situation au Soudan du Sud alors qu'un contingent japonais y était déployé dans le cadre d'une opération de maintien de la paix de l'Onu. A en croire l'agence de presse Kyodo, Shinzo Abe devrait lui trouver comme successeur une personnalité qui a déjà été ministre de la Défense, de manière à donner une image de stabilité, alors que lui-même a fort à faire avec plusieurs scandales. Parmi les successeurs potentiels d'Inada, Kyoto cite le nom d'Itsunori Onodera, qui fut ministre de la Défense pendant près de deux ans, à partir de la fin 2012, date du retour de Shinzo Abe au pouvoir. L'affaire des rapports d'activité des Forces d'autodéfense japonaises au Soudan du Sud a conduit le général Toshiya Okabe, chef d'état-major des forces terrestres, à décider de démissionner, ont rapporté des médias japonais. Le ministère de la Défense n'a fait aucune déclaration à ce sujet. Les dernières troupes japonaises ont quitté le Soudan du Sud fin mai, signifiant momentanément la fin des efforts de Shinzo Abe pour développer le rôle de l'armée nippone dans des opérations extérieures. Le contingent des Forces d'autodéfense au Soudan du Sud a compté jusqu'à 350 hommes et a été basé pendant cinq ans dans la capitale de ce tout jeune Etat, Juba. La Constitution japonaise interdit aux Forces d'autodéfense (armée japonaise) de s'engager à l'étranger dans des conflits actifs. Mais depuis novembre 2016, elles peuvent mener des missions de sauvetage et escorter des employés de l'Onu et des coopérants humanitaires, décision qui a soulevé une polémique au Japon. Ce rôle nouveau pour les forces d'autodéfense découle d'une loi de 2015 sur la sécurité qu'a fait adopter le gouvernement Abe. Ses détracteurs estiment que le pacifisme inscrit dans la Constitution japonaise en sort affaibli. (Elaine Lies; Eric Faye pour le service français)