Publicité

Les marines européennes au secours de dix bateaux de migrants

LONDRES (Reuters) - Des bateaux britanniques, suédois, espagnols et italiens naviguent en direction d'une dizaine d'embarcations chargées de migrants qui ont lancé dimanche des appels de détresse, a annoncé la garde-côte italienne, après le sauvetage la veille de milliers d'autres candidats à l'exil. Le ministère britannique de la Défense avait annoncé plus tôt que le HMS Bulwark s'était portée au secours d'au moins 500 migrants en Méditerranée. Quatre bateaux en détresse ont été repérés par un hélicoptère de la Royal Navy. La garde-côte italienne, qui coordonne les secours en Méditerranée depuis Rome, a annoncé qu'une dizaine d'appels de détresse ont été reçus. En plus des bâtiments des marines européennes qui patrouillent dans la zone, un navire marchand battant pavillon singapourien a également été appelé à l'aide, a dit un porte-parole de la garde-côte. Melissa Fleming, de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a écrit sur Twitter que jusqu'à 1.500 personnes se trouveraient à bord des bateaux en perdition. La garde-côte italienne a refusé de commenter ce chiffre. Samedi, plus de 3.500 réfugiés dérivant à bord de quinze embarcations ont été secourus à environ 70 kilomètres des côtes libyennes. Selon l'ONG Migrants Offshore Aid Station (Moas), basée à Malte, deux bateaux allemands, un bateau irlandais et plusieurs bateaux italiens ont participé aux sauvetages de samedi. Toutes les personnes secourues ont été acheminées vers des ports italiens. L'Union européenne a décidé en avril de tripler les moyens financiers alloués à l'opération Triton, quelques jours après le naufrage d'un bateau qui pourrait avoir fait jusqu'à 900 morts. L'anarchie qui règne dans la majeure partie du territoire libyen favorise l'activité des passeurs, qui perçoivent en moyenne des dizaines de milliers d'euros pour chaque départ d'une embarcation selon une enquête menée par la justice italienne. Au cours des cinq premiers mois de l'année, 46.500 migrants sont arrivés en Italie par la mer, soit 12% de plus que l'an dernier sur la même période, dit l'Agence de l'Onu pour les réfugiés. (William James; Jean-Stéphane Brosse et Nicolas Delame pour le service français)