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La LDH s'inquiète d'un état d'urgence permanent

A Paris. Le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme s'est inquiété mardi d'une possible nouvelle prolongation de l'état d'urgence, craignant l'installation d'un "état d'urgence permanent" après les attentats du 13 novembre. /Photo prise le 27 novembre 2015/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme s'est inquiété mardi d'une possible nouvelle prolongation de l'état d'urgence, décrété en France après les attentats du 13 novembre et qui s'est traduit pas une série de perquisitions et d'assignations à résidence. L'état d'urgence - une procédure exceptionnelle qui avait été appliquée pour la dernière fois en 1961 sur l'ensemble du territoire - a été prolongé jusqu'en février le 20 novembre dernier par l'Assemblée nationale. Sur Europe 1 mardi matin, le Premier ministre Manuel Valls n'a pas écarté une nouvelle prolongation une fois passée cette échéance. "Je suis inquiet, je le suis depuis le lendemain de la proclamation de l'état d'urgence", a déclaré Me Henri Leclerc sur BFM TV/RMC. "Qu'on le fasse immédiatement, à un moment où on ne sait pas s'il y a encore des tueurs (...), mais on prolonge, on prolonge de trois mois". "On créé une situation de suspension d'un certain nombre de libertés qui est à mon avis génératrice de danger", a-t-il ajouté, craignant l'installation d'un "état d'urgence permanent" Selon Manuel Valls, plus de 2.000 perquisitions administratives ont été menées depuis les attentats du 13 novembre. Plus de 250 procédures judiciaires ont été engagées et plus de 210 personnes ont été placées en garde à vue. (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)