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La justice US opposée à la fusion entre Sprint et T-Mobile

(Reuters) - Le ministère de la Justice américain a informé les opérateurs de télécommunications T-Mobile et Sprint de son opposition à leur projet de fusion chiffré à 26 milliards de dollars (23 milliards d'euros) dans sa forme actuelle, a-t-on appris de source proche du dossier mardi, mais aucune décision définitive n'a été adoptée pour l'instant.

L'action Sprint chutait de 9% dans les transactions hors séance après la clôture de Wall Street en réaction à une information du Wall Street Journal selon laquelle la fusion ne devrait pas être approuvée en l'état. Le titre T-Mobile perdait 4%.

Le projet de fusion, conclu en avril 2018, a été approuvé en octobre par les actionnaires de chacun des deux groupes et reçu le feu vert des autorités fédérales en matière de sécurité nationales, mais ni le ministère de la Justice ni la Federal Communications Commission (FCC) n'ont rendu leur décision, qui est attendue d'ici au mois de juin.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du département de la Justice.

Le directeur général de T-Mobile US, John Legere, se trouvait mardi à Washington, en vue d'une réunion dans la semaine à la FCC, a-t-on appris de deux sources.

John Legere a déclaré sur Twitter qu'il était "erroné" de dire que le département de la Justice avait informé les sociétés que la fusion avait peu de chances d'être approuvée en l'état.

Le directeur exécutif de Sprint, Marcelo Claure, a indiqué lui aussi que l'information rapportée par le Wall Street Journal était inexacte.

"Nous poursuivons les discussions avec les régulateurs concernant notre projet de fusion avec T-Mobile. Le processus est en cours", a-t-il écrit sur Twitter.

De source gouvernementale, on explique qu'il est pour l'instant difficile de déterminer si le ministère de la Justice souhaite un abandon pur et simple du projet - qui ramènerait de quatre à trois le nombre d'opérateurs mobiles nationaux aux Etats-Unis - ou s'il cherche seulement à obtenir des concessions des deux groupes.

Plusieurs Etats américains étudient aussi le dossier.

(Liana Baker et David Shepardson à New York, Vibhuti Sharma à Bangalore et Diane Bertz à Washington; Marc Angrand et Jean Terzian pour le service français)