La justice ordonne le report de l'élection du parlement égyptien

Le tribunal administratif du Caire a ordonné mardi le report des élections parlementaires initialement programmées à la fin du mois et en avril, a-t-on appris de sources judiciaires, une décision attendue depuis l'invalidation par la Cour constitutionnelle, dimanche, d'une partie de la loi électorale. /Photo d'archives/REUTERS/Khaled Elfiqi/Pool

LE CAIRE (Reuters) - Le tribunal administratif du Caire a ordonné mardi le report des élections parlementaires initialement programmées à la fin du mois et en avril, a-t-on appris de sources judiciaires. Cette décision était attendue depuis l'invalidation par la Cour constitutionnelle, dimanche, d'une partie de la loi électorale, dont la partie qui concerne le découpage des circonscriptions. "Le tribunal administratif a ordonné (...) de suspendre le processus mis en place par la Commission électorale en raison de la décision de la Cour constitutionnelle", a-t-on dit de source judiciaire. L'Egypte n'a plus de parlement depuis juin 2012, lorsque l'Assemblée du peuple, élue quelques mois plus tôt après le soulèvement contre Hosni Moubarak et dominée par les Frères musulmans, a été dissoute par décision de justice, peu avant le scrutin présidentiel qui a vu la victoire de l'islamiste Mohamed Morsi. Celui-ci a été à son tour renversé par l'armée en juillet 2013, après de grandes manifestations de rue, et le chef de l'armée, le maréchal Abdel Fattah al Sissi, s'est depuis fait élire à la présidence, poste occupé par des militaires depuis l'indépendance du pays en 1952, à l'exception de la parenthèse de 2012-2013. Les élections parlementaires, dont le premier tour devait débuter le 22 mars, sont la dernière étape du plan de transition dévoilé par l'armée en juillet 2013. La nouvelle date du scrutin n'a pas encore été communiquée. Certains experts ont évoqué un report d'au moins trois mois. (Mahmoud Mourad; Tangi Salaün pour le service français)