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La hausse des actions continue, pas de contagion espagnole

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent en hausse à mi-séance lundi et Wall Street est attendue dans le vert, l'incertitude sur l'évolution de la situation politique en Espagne étant occultée par l'anticipation d'une réforme fiscale aux Etats-Unis et la victoire de la coalition sortante aux législatives japonaises.

A Paris, le CAC 40 gagne 0,55% à 5.401,89 points vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,46% et à Londres, le FTSE avance de 0,21%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,31%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,32%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse.

L'indice MSCI mondial a inscrit un record à 496,61 points, dopé entre autres par le bond de 1,11% de Tokyo au lendemain de la victoire de la coalition du Premier ministre Shinzo Abe aux élections législatives. L'indice Nikkei, qui a ainsi enregistré sa 15e hausse consécutive, évolue au plus haut depuis 21 ans.

Aux Etats-Unis, Wall Street a de nouveau inscrit des records vendredi, profitant du regain d'espoir dans l'adoption de la réforme fiscale promise par Donald Trump, après un vote important du Sénat sur le budget.

Les investisseurs américains attendent par ailleurs le choix du président pour la présidence de la Réserve fédérale. Sur le sujet, Donald Trump n'a donné aucune indication nouvelle dans un entretien à Fox Business, se contentant de parler d'une décision "difficile".

En Europe, si ces deux facteurs soutiennent la tendance, la Bourse de Madrid (-0,25%) évolue dans le rouge, pénalisée par le recul des valeurs bancaires comme Santander (-0,61%) et BBVA (-1,19%), conséquence de la crise catalane.

L'indice Stoxx européen du secteur bancaire cède 0,31%. Quant à l'euro, il limite son repli à 0,37% face au dollar, à 1,1741.

"Pour l'instant, il n'y a pas de contagion de l'Espagne à l'ensemble du marché européen. C'est considéré comme un problème national et localisé", note Pierre Bose, responsable de la stratégie actions européennes de Credit Suisse.

RENDEZ-VOUS JEUDI AU PARLEMENT CATALAN

Le Parlement catalan se réunira jeudi matin en séance plénière pour présenter sa réponse au gouvernement après la décision de ce dernier d'assurer en direct la gestion de la région en application de l'article 155 de la Constitution, qui ouvre la voie à de nouvelles élections dans les six mois.

Le rendement des obligations espagnoles à dix ans est reparti à la baisse, à 1,642% contre 1,665% vendredi et l'écart de rendement avec les titres allemands de même échéance diminue légèrement, à 121,5 points de base.

Pour les marchés européens, le grand rendez-vous de la semaine sera quoi qu'il en soit la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, à l'issue de laquelle Mario Draghi, son président, pourrait préciser la méthode de désengagement progressif des achats d'actifs.

Les jours prochains seront également animés par de multiples publications de résultats des deux côtés de l'Atlantique. Parmi les valeurs profitant des chiffres présentés ce lundi, le suédois Securitas prend 3,16% et le néerlandais Philips 1,69%. L'un et l'autre ont dépassé le consensus.

A la baisse, Fiat Chrysler abandonne 0,77%. Le groupe automobile est visé par une enquête judiciaire en France pour tromperie aggravée et obstacle à l'enquête dans l'affaire du "Dieselgate", selon un document obtenu par Reuters.

A la baisse à Paris, DBV Technologies s'effondre de plus de 40% après l'échec de son étude clinique sur le traitement de l'allergie à l'arachide.

Le marché pétrolier est stable, autour de 57,60 dollars le baril pour le Brent et 51,85 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), soutenu par les tensions en Irak, qui perturbent les exportations, et la baisse du nombre de puits en exploitation aux Etats-Unis selon le dernier décompte de Baker Hughes.

(Avec Helen Reid à Londres, édité par Blandine Hénault)