La grève des conducteurs de train en Allemagne va s'arrêter

Le syndicat des conducteurs de train allemands a accepté la médiation proposée par le gouvernement et va mettre fin en début de soirée à son mouvement de grève qui a une nouvelle fois fortement perturbé le trafic ferroviaire ces deux derniers jours. /Photo prise le 20 mai 2015/REUTERS/Fabian Bimmer

FRANCFORT, Allemagne (Reuters) - Le syndicat des conducteurs de train allemands a accepté la médiation proposée par le gouvernement et va mettre fin en début de soirée à son mouvement de grève qui a une nouvelle fois fortement perturbé le trafic ferroviaire ces deux derniers jours. Au terme de deux jours de négociations avec le syndicat GDL, la compagnie des chemins de fer Deutsche Bahn assure dans un communiqué que le trafic va revenir à la normale dans les plus brefs délais. "Nous sommes soulagés... L'ordre du jour est la médiation, pas la grève", déclare Ulrich Weber, un membre du conseil de surveillance de Deutsche Bahn dans le communiqué. GDL précise dans un communiqué séparé que le mouvement de grève entamé mardi, le neuvième en dix mois, prendra fin jeudi à 19h00 (17h00 GMT). La médiation débutera le 27 mai et durera jusqu'au 17 juin, ajoute le syndicat, qui ne déposera pas de nouveau préavis de grève pendant cette période. Après la rupture, le week-end dernier, de précédentes négociations portant sur les revendications salariales du personnel ferroviaire, GDL avait menacé de mener une grève d'une longueur sans précédent incluant un week-end férié, celui de la Pentecôte. La dernière grève avant le mouvement en cours avait duré sept jours au début du mois. Il s'agissait déjà de la plus longue de l'histoire de Deutsche Bahn. Ces grèves à répétition ont provoqué d'importantes perturbations dans un pays dont 5,5 millions d'habitants utilisent le train tous les jours et où un cinquième du fret - soit 620.000 tonnes de marchandises par jour - circule par le rail. Le syndicat GDL, qui représente 20.000 conducteurs de train, réclame de pouvoir négocier au nom des autres employés des chemins de fer, en vue d'obtenir une hausse de salaires de 5% et un abaissement de la durée hebdomadaire de travail de 39 à 37 heures. (Maria Sheahan; Tangi Salaün pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)