La grève des pilotes d'Air France entre dans sa deuxième semaine

La grève des pilotes d'Air France contre un projet de développement de la filiale à bas coûts Transavia entre lundi dans sa deuxième semaine, sans solution en vue. /Photo prise le 16 septembre 2014/REUTERS/Jean-Paul Pélissier

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a lancé dimanche un appel au compromis à Air France, où la grève des pilotes contre un projet de développement de la filiale à bas coûts Transavia entre lundi dans sa deuxième semaine, sans solution en vue. Avec 65% de pilotes grévistes, Air France n'a pu assurer dimanche que 38% de ses vols. La direction prévoit le même pourcentage de grévistes lundi et 41% des vols assurés. "Il ne peut pas y avoir à la fin un vainqueur et un vaincu parce que ça ne serait pas bon pour la compagnie", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Transports sur France Info. "Il faut qu'il y ait un compromis. C'est le message du gouvernement aujourd'hui (...) Le gouvernement souhaite que la grève s'arrête." "Il faut avoir une démarche positive, dans cette situation, sinon je pense que c'est le sort de la compagnie qui peut être en cause", a ajouté Alain Vidalies, alors que les négociations ont été interrompues pendant le week-end. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire à Air France, a prolongé son préavis de grève jusqu'au 26 septembre, et le Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) jusqu'au 24 - mais le porte-parole de ce dernier, Julien Duboz, n'écartait pas dimanche une nouvelle prolongation. Les deux syndicats en appellent au gouvernement pour trouver une solution et ont écrit au Premier ministre, Manuel Valls, et à Alain Vidalies. Ils réclament notamment un contrat de travail unique pour l'ensemble des pilotes d'avions de plus cent places au sein des compagnies Air France et Transavia, demande à laquelle le PDG d'Air France KLM, Alexandre de Juniac, reste opposé. (Emmanuel Jarry)