La France renoue des relations au plus haut niveau avec l'Angola

La France et l'Angola ont affiché mardi à Paris leur intention de donner une "nouvelle impulsion" à leurs relations, avec la rencontre à l'Elysée entre François Hollande et le président Eduardo Dos Santos. /Photo prise le 29 avril 2014/REUTERS/Rémy de la Mauvinière/Pool

PARIS (Reuters) - La France et l'Angola ont affiché mardi à Paris leur intention de donner une "nouvelle impulsion" à leurs relations avec la rencontre à l'Elysée entre François Hollande et le président Eduardo Dos Santos. Paris veut renforcer ses liens, notamment économiques, avec ce pays d'Afrique australe qui connaît une croissance moyenne annuelle de l'ordre de 9% depuis le début des années 2000. Dans un communiqué commun, les deux dirigeants, qui ont déjeuné ensemble à l'Elysée, disent vouloir donner "une nouvelle impulsion aux relations franco-angolaises". Environ 80 entreprises françaises sont présentes en Angola, notamment Total, qui y possède 10% de ses réserves pétrolières. De source diplomatique française, on souligne que Paris souhaite aujourd'hui investir dans d'autres secteurs comme l'eau, le transport et l'énergie. "Les chefs d'Etat ont souligné que le processus de diversification de l'économie angolaise ouvrait la possibilité d'un accroissement des investissements croisés des entreprises des deux pays, dans un esprit de réciprocité", peut-on lire dans un communiqué de l'Elysée. "Afin de promouvoir ce partenariat entre entreprises, un travail technique conjoint sera entrepris pour faciliter la mobilité professionnelle. Au chapitre diplomatique, François Hollande et son hôte ont évoqué la situation en République centrafricaine, pays où la France a déployé la mission militaire Sangaris et où l'Angola s'est investi financièrement. Paris et Luanda demandent la poursuite des "efforts engagés pour la protection des civils" et demandent à l'Onu de "prendre les mesures nécessaires à la pleine opérationnalité de sa force, en prévision de son déploiement le 15 septembre prochain". Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis 1979, a invité François Hollande à se rendre en Angola, où son prédécesseur Nicolas Sarkozy s'était déplacé en 2008. Les relations entre les deux pays ont longtemps été empoisonnées par l'"Angolagate", qui a vu la justice française reprocher à plusieurs personnalités du monde des affaires et de la politique française d'avoir vendu à l'Angola, au début des années 1990, des armes provenant d'Europe centrale sans autorisation de l'État français. (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)