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La France remet un chef de milice "antibalaka" à la CPI

Les autorités françaises ont remis Patrice-Edouard Ngaïssona, soupçonné d'avoir dirigé les milices chrétiennes "antibalaka" en République centrafricaine, à la Cour pénale internationale (CPI), annonce l'institution dans un communiqué. /Photo prise le 16 janvier 2019/REUTERS/Piroschka van de Wouw

LA HAYE (Reuters) - Les autorités françaises ont remis Patrice-Edouard Ngaïssona, soupçonné d'avoir dirigé les milices chrétiennes "antibalaka" en République centrafricaine, à la Cour pénale internationale (CPI), annonce l'institution dans un communiqué.

Il avait été arrêté le 12 décembre en vertu d'un mandat d'arrêt émis par la CPI "pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans l'ouest de la République centrafricaine entre au moins le 5 septembre 2013 et au moins décembre 2014". La justice française a autorisé fin décembre son transfert à La Haye.

La Centrafrique a basculé dans la violence en mars 2013 avec l'arrivée au pouvoir des rebelles musulmans de la Séléka et la contre-offensive des milices antibalaka. L'intervention de la France en décembre 2013, dans le cadre de l'opération Sangaris, puis le déploiement des casques bleus de l'Onu ont permis d'enrayer le cycle des représailles.

Patrice-Edouard Ngaïssona, qui nie toute implication dans les violences, a été élu en février au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), malgré les objections de mouvements de défense des droits de l'homme tels que Human Rights Watch.

(Antony Deutsch, Jean-Philippe Lefief pour le service français)