La fièvre Ebola a fait 1.552 morts en Afrique de l'Ouest

Campagne de prévention contre la fièvre Ebola à Abidjan. Le bilan de l'épidémie en Afrique de l'Ouest s'est alourdi à 1.552 morts, sur un total de 3.069 cas recensés dans quatre pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). /Photo prise le 15 août 2014/REUTERS/Luc Gnago

GENEVE (Reuters) - Le bilan de l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest s'est alourdi à 1.552 morts, sur un total de 3.069 cas recensés dans quatre pays, et l'épidémie progresse, annonce jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'épidémie, qui touche la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia et le Nigeria, "continue de s'accélérer" mais la majeure partie des cas ne sont que dans quelques localités, relève l'OMS. "Plus de 40% du nombre total des cas sont survenus au cours de trois dernières semaines. Toutefois, la plupart des cas sont concentrés dans quelques localités seulement", fait remarquer l'agence onusienne. Le nouveau foyer de fièvre Ebola signalé en République démocratique du Congo (RDC) n'est pas inclus dans les derniers chiffres fournis par l'OMS. Le virus pourrait toucher plus de 20.000 personnes, avance également l'OMS, qui a établi une feuille de route visant à combattre l'épidémie. "Cette feuille de route considère que dans de nombreuses zones de forte transmission (du virus) le nombre réel de cas pourrait être deux à quatre fois plus élevé que celui rapporté", dit l'organisation. L'épidémie mortelle, qui s'est déclarée en mars en Guinée, nécessite une réponse internationale massive et coordonnée, appelle l'OMS qui insiste sur l'importance de contrôler l'épidémie dans les capitales et dans les principaux ports afin de faciliter une réponse et une aide humanitaire plus larges. Le virus continue de se répandre dans "un nombre substantiel de localités", aggravant des conditions sociales et économiques déjà fragiles et tuant un nombre inédit de travailleurs de santé, écrit encore l'OMS. Un plan plus important, qui doit être lancé à la fin du mois de septembre sous l'égide des Nations unies, doit permettre de renforcer la lutte contre "les problèmes de plus en plus graves" liés à la sécurité alimentaire, aux conditions sanitaires, d'accès à l'eau, d'hygiène ou encore aux soins et à l'éducation. (Stephanie Nebehay, Eric Faye et Agathe Machecourt pour le service français)