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La Côte d'Ivoire distingue un journaliste français tué en 2003

ABIDJAN (Reuters) - Le journaliste français de Radio France Internationale (RFI) Jean Hélène, assassiné il y a dix ans en Côte d'Ivoire lors d'un reportage, a été distingué lundi à titre posthume par les autorités ivoiriennes pour son mérite. Jean Hélène, de son vrai nom Christian Baldensperger, était surnommé "l'Africain" en raison de son affection pour ce continent où il avait couvert plusieurs crises, notamment au Liberia, en Sierra Leone, en Somalie et au Rwanda. Il a été assassiné le 21 octobre 2003 à Abidjan en face de la sûreté nationale alors qu'il venait recueillir les avis de militants proches du Rassemblement des républicains, parti de l'actuel président Alassane Ouattara, qui devaient être libérés après y avoir été incarcérés. Théodore Séri Dago, le policier meurtrier, qui a écopé de 17 ans d'emprisonnement ferme, purge actuellement sa peine. "Jean Hélène a été tué parce qu'il croyait en la liberté vraie", a dit la ministre de la Communication Affoussiata Bamba. "Il tenait à dire la vérité sur ce qu'il voyait et entendait." "Il y a des blessures qui ne referment jamais tout à fait. L'assassinat de Jean Hélène fait partie de ces blessures", a dit Marie-Christine Saragosse, directrice générale de RFI. "C'est une démarche d'apaisement dont nous ressentons le besoin dix ans plus tard", a-t-elle déclaré à propos de la distinction. Jean Hélène a été élevé au rang d'officier dans l'Ordre national de la République de Côte d'Ivoire, la distinction officielle la plus élevée destinée à récompenser le mérite personnel et les services. La distinction a été remise à Thierry Baldensperger, frère de Jean Hélène. Loucoumane Coulibaly, édité par Yves Clarisse