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La contestation en Iran divise l'ONU

Le sort de l'Iran divise aux Nations Unies. Le conseil de sécurité s'est réuni vendredi à la demande de Washington, qui s'oppose à l'accord sur le nucléaire iranien, et soutient les manifestation anti-gouvernementales qui ont éclaté ces derniers jours en Iran. Une position qui reste loin de faire l'unanimité. "Nous n'allons pas nous taire", a déclaré Nikki Haley, ambassadrice américaine aux Nations Unies. "Tenter de qualifier les manifestants "de marionnettes de puissances étrangères", malhonnêtement, n'y changera rien. La population iranienne sait ce qui est vrai, et nous aussi. Rien n'empêchera les Américains de se montrer solidaires, à ses côtés." La France met en garde contre un risque d'"instrumentalisation" de la situation, et appelle à la "vigilance" sur la question de la liberté d'expression en Iran. Mais la Russie dénonce un problème d'ingérence. "Pourquoi les États-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité, et l'un des auteurs de la Charte des Nations unies, sapent-ils l'autorité du Conseil de sécurité", interroge Vassily Nebenzia, ambassadeur russe aux Nations Unies, "[alors qu'elle est] la principale instance responsable du maintien de la paix et de la sécurité ?". Sur les réseaux sociaux, Javad Zarif s'est félicité du revers infligé aux Etats-Unis, au Conseil de sécurité de l'ONU. Le ministre iranien des affaires étrangères relève qu'une majorité d'Etats ne comptent pas interférer dans les affaires iraniennes, et privilégie l'application de l'accord sur le nucléaire. Des rassemblements pro-gouvernementaux ont été organisés dans plusieurs villes du pays vendredi, pour le troisième jour consécutif, afin de contrer la contestation qui a éclaté il y a une semaine. Un soulèvement aux revendications initialement économiques qui a fait 21 morts.