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La barre des 200.000 cas de choléra bientôt franchie au Yémen

L'épidémie de choléra au Yémen, où l'on approche des 200.000 cas, est avant tout la faute des belligérants et de leurs alliés, a déclaré jeudi le coordonnateur des secours d'urgence des Nations unies, Stephen O'Brien (photo). /Photo prise le 22 juin 2017/REUTERS/Denis Balibouse

GENEVE (Reuters) - L'épidémie de choléra au Yémen, où l'on approche des 200.000 cas, est avant tout la faute des belligérants et de leurs alliés, a déclaré jeudi le coordonnateur des secours d'urgence des Nations unies, Stephen O'Brien. Le nombre de cas présumés de choléra frisait les 180.000 à la date du 20 juin et l'on dénombrait alors 1.205 cas mortels, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Cela est dû au conflit, c'est l'homme qui en est responsable. C'est très grave, les chiffres sont proprement ahurissants, et la situation empire. L'élément choléra s'ajoute aux pénuries de vivres et de matériel médical (...)", a dit Stephen O'Brien. Si le rythme de propagation de la maladie a ralenti quelque peu par rapport aux premières phases de l'épidémie, qui a commencé il y a deux mois, la barre des 200.000 cas devrait être atteinte vendredi et celle des 300.000 durant la première semaine de juillet. Le nombre de morts pourrait alors avoisiner les 2.000. Nombre d'infrastructures, comme les stations de pompage d'eau, ont été détruites au Yémen en deux ans de conflit. Seules quelques antennes médicales sont encore opérationnelles et les deux tiers de la population n'ont plus accès à l'eau potable, estiment les Nations unies. Le conflit entre les milices houthies, proches de l'Iran, et les forces loyalistes soutenues par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite a fait plus de 10.000 morts. (Tom Miles, Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser)