Laïcité, langues nationales, pouvoirs du président: le projet constitutionnel malien finalisé

SEBASTIEN RIEUSSEC / AFP

Au Mali, le projet de nouvelle Constitution a été finalisé et remis ce 27 février 2023 au président de transition, le colonel Assimi Goïta. Il doit à présent être soumis à référendum, théoriquement le 19 mars prochain. Cette version définitive du projet constitutionnel présente des modifications notables, par rapport à l'actuelle Constitution et par rapport au premier avant-projet présenté en octobre dernier. Précisions.

Plusieurs modifications importantes sont pointées par des chercheurs et des politiques maliens ayant, pour certains, directement pris part à l'élaboration de ce projet constitutionnel malien, au sein de la commission de finalisation, ou qui l'ont suivi et analysé de près.

La laïcité de l'État reste gravée dans le marbre constitutionnel. Certains mouvements religieux s'en offusquaient : pour les rassurer, le nouveau texte précise que la laïcité « ne s’oppose pas à la religion », ni « aux croyances », mais qu'à l'inverse, elle « garantit le respect de toutes les religions, des croyances, la liberté de conscience et le libre exercice des cultes dans le respect de la loi ». À voir si ces précisions seront de nature à satisfaire ceux qui estiment que cette notion est trop « occidentale » et qu'elle n'est pas adaptée aux réalités maliennes.

Les premiers rédacteurs du projet constitutionnel souhaitaient limiter le nombre des membres du gouvernement à 29. Cette limite est supprimée.

La création d'une chambre parlementaire haute, en plus de l'Assemblée nationale, est quant à elle maintenue. Elle devait s'appeler « Haut Conseil de la Nation » mais s'appellera finalement « Sénat », comme en France ou aux États-Unis.


Lire la suite sur RFI