L’Union européenne veut augmenter ses taxes sur les voitures électriques venant de Chine

Bruxelles a confirmé mardi 20 août sa volonté de surtaxer pendant cinq ans les voitures électriques provenant de Chine, pour préserver le marché européen. L'Union européenne souhaite tout de même garder la porte ouverte à une solution négociée avec Pékin. Cette mesure sonne comme un avertissement, mais les pays européens restent divisés sur le sujet.

La Commission européenne envisage d'imposer jusqu'à 36 % de taxes aux voitures électriques fabriquées en Chine, y compris celles de la marque Tesla. Jusqu’à maintenant, ces véhicules n’étaient ponctionnés qu’à hauteur de 10 % et 9 % pour les Tesla.

L'Europe espère ainsi protéger sa propre filière. Ce secteur, qui emploie 14,6 millions de salariés, est de plus en plus menacé par l'arrivée des marques chinoises aux tarifs très compétitifs. Les véhicules électriques chinois représentent désormais 22 % du marché européen, contre 3 % il y a trois ans, selon les estimations de la branche.

Les 27 membres de l’Union européenne doivent encore valider cette hausse des droits de douane, qui s’appliquerait alors d'ici à la fin du mois d’octobre et pendant cinq ans. Or, l'Allemagne est particulièrement réticente. Elle craint des représailles et des conséquences sur son industrie automobile. Les constructeurs Audi, BMW, Mercedes et Volkswagen réalisent près de 40 % de leurs ventes mondiales en Chine.

Opposition chinoise


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