L’UMP, «libre» de pouvoir se nommer «les Républicains»

Les sarkozystes peuvent être rassurés : il arrive donc parfois que la justice ne «s’acharne» pas sur leur idole. Mardi, le recours contre l’utilisation de l’appellation «les Républicains» comme nouveau nom de l’UMP a été rejeté. Saisi en urgence par des partis et associations de gauche, le tribunal des référés était invité à constater qu’en s’appropriant ce titre, l’UMP portait tort à tous ceux qui voulaient pouvoir se dire républicains sans pour autant faire allégeance à l’ancien chef de l’Etat. Sans se prononcer sur le fond, le juge a estimé que le «trouble manifestement illicite» et le «dommage imminent» invoqués par les plaignants n’étaient pas démontrés. Pas lieu de statuer en urgence donc. La question de savoir si la marque «les Républicains» est insuffisamment «distinctive» - et donc qu’elle ne pouvait pas être déposée à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) - relève d’une «procédure sur le fond» qui prendra du temps.

Du coup, rien ne s’oppose à ce que le changement de nom soit soumis jeudi au vote des adhérents de l’UMP, sarkozystes dans leur grande majorité. Le résultat ne fait aucun doute. Tout est prêt pour faire du «congrès refondateur» de samedi le sacre des Républicains et de leur chef. Avant la décision du tribunal, l’ancien président avait ironisé devant des parlementaires de droite sur ces organisations de gauche qui avaient la prétention de «fixer le nom du parti d’opposition». Il y voyait une nouvelle démonstration de l’acharnement dont il est l’objet : «Le parti de François Bayrou s’appelle bien le Mouvement des démocrates (Modem)… Pourtant on ne reproche rien à M. Bayrou.»

Les défenseurs du nom «les Républicains» se sont également maintes fois étonnés que personne ne se soit indigné, en 1977, quand le parti giscardien s’est rebaptisé Parti républicain. En ressassant cet argumentaire, ils feignent de ne pas avoir compris le problème : ce n’est pas tant l’utilisation du mot «républicains» que les plaignants contestent mais bien (...)

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