L’Ukip, chemin de croix british

Henry Bolton, ex-leader de l’Ukip (United Kingdom Independence Party) écarté samedi, ici à Folkestone (Royaume-Uni), le 22 janvier.

Au Royaume-Uni, le parti populiste qui triompha aux européennes de 2014 semble moribond. Retour sur un auto-dézingage, dont le dernier épisode est le départ de son leader, après que sa compagne a attaqué la fiancée du prince Harry.

On hésite un peu à écrire son nom. En principe, d’ici quelques semaines, il sera oublié de tous. C’est le lot des derniers dirigeants de l’Ukip (United Kingdom Independence Party). Ils sont élus, on rédige leur portrait. Mais, la dernière phrase à peine écrite, les voilà éjectés. On a eu Diane James, qui a tenu dix-huit jours en septembre 2016. Puis Paul Nuttall, éjecté au bout de six mois. Et finalement Henry Bolton, qui se sera accroché quatre mois et demi, avant d’être écarté de la direction du parti samedi. Le prochain dirigeant devrait être élu en mai. Si l’Ukip arrive à organiser des élections ; si des candidats se présentent ; et si, d’ici là, il ne disparaît pas corps et âme.

Sorties honteuses

Entre-temps, c’est le député européen Gerard Batten - voilà, on a lâché son nom - qui assurera l’intérim. Son principal titre de notoriété est de clamer que l’islam est «un culte de la mort». Pour sa part, Henry Bolton restera dans l’histoire du parti comme le dirigeant qui a quitté sa femme et ses deux jeunes enfants pour une jeune et blonde top-model auteure de remarques racistes, notamment sur le «sang mêlé» de Meghan Markle, fiancée du prince Harry, qui va «teinter la famille royale». Henry Bolton avait aussi été élu sur sa prétention d’être le «seul homme capable d’étrangler à mains nues un blaireau».

En 2006, l’ex-Premier ministre conservateur David Cameron avait qualifié les membres de l’Ukip de «bande de dingues, tarés et racistes». Il pensait peut-être à John Rees-Evans, ayant clamé qu’un âne homosexuel avait tenté de violer son cheval qui, lui, n’était pas gay. Il y a eu les deux députés européens qui se sont battus dans les allées du Parlement européen : l’un d’eux a terminé à l’hôpital et a fini par quitter le parti. Un autre député (...)

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